Le "Shikoku Henro Tour 2010" auquel j'ai participé en octobre dernier s'est déroulé à 100 à l'heure... la preuve en image !
241210 : Niboshi ! Où donc ? Ben, là ! C'est pour les Udon.
Quand on rentre d'un voyage on ramène toujours des petits souvenirs. De mon périple en Shikoku j'ai ramené... des poissons morts !
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En fait, il s'agit d'une spécificité culinaire de la région de Takamatsu : on y prépare le dashi ( l'équivalent de notre "fumet de poisson" qui sert à tout dans la cuisine japonaise) à l'aide de niboshi, ces petits poissons secs en lieu et place des katsuoboshi (copeaux de bonite séchée) utilisés dans tout le Japon, du moins dans le Kansai et le Kanto. On place dans une casserole d'eau froide un morceau de kombu (varech seché). On porte à ébullition, on retire le kombu (sinon il dégage de l'amertume) et hors du feu on ajoute les niboshi que l'on laisse "infuser" plus ou moins longtemps selon les goûts. On obtient alors un "premier bouillon" (ichibandashi). Le "second bouillon" (nibandashi) se prépare avec le kombu et les niboshi déjà utilisés. On les remet dans un peu moins d'eau et on porte le tout à ébullition. C'est le nibandashi que l'on utilise par exemple pour faire le misoshiru (la soupe miso).
Mais là, je n'avais pas envie de miso, j'avais envie de udon, ces grosses pâtes de farine de blé qui sont, là aussi, une spécialité de Shikoku. J'ai eu le plaisir de déguster maintes fois les célèbres udonsanuki (Sanuki étant l'ancien nom de la préfécture de Kagawa) et il existe même des écoles où l'on peut apprendre à faire soi-même les udon en 1h30. Si l'on souhaite ouvrir un restaurant, la donne est différente : comptez plutôt 2 à 3 ans d'apprentissage !!!
En bon amateur de cuisine nippone, je me suis donc essayé à la confection de udon. Bon, le qualibre de mes nouilles est encore irrégulier (il faut que je me trouve un couperet adéquat) et un peu gros, mais pour une première à la maison, je ne m'en suis pas trop mal tiré côté texture : bien "chewy" comme là bas !
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En lieu et place de la traditionnelle bûche de Noël, voici la recette des udon :
Dans un saladier, verser 250g de farine et creuser un puits au centre. Dissoudre une cuillère à soupe de sel dans 15cl d'eau froide. Verser dans le puits et pétrir pendant au moins 10 minutes. La pâte doit devenir parfaitement homogène. Couvrir avec un linge humide et laisser reposer 10 à 20 minutes. Placer la pâte dans un sac plastique alimentaire et refermer. Puis marcher dessus (il faut se mettre en chaussettes !), cela permet de travailler la pâte en se fatiguant moins les bras.Cette phase s'appelle ashibumi. Répéter l'opération pendant 10 à 15 minutes. Remettre la pâte dans le saladier, couvrir avec le linge humide et laisser reposer 2h. Ne restera plus ensuite qu'à l'étaler (3 à 4mm d'épaisseur), la replier en 3 et à la découper en fines lanières de 3 à 4mm de large. Bien fariner les surfaces pour éviter que cela ne colle trop ! Détacher les nouilles et les faire cuire 10 à 15 minutes selon l'épaisseur. Passer sous l'eau froide en fin de cuisson pour retirer l'excès d'amidon. Pendant ce temps, vous avez fait bouillir votre ichibandashi. Au moment de servir, rajouter du shoyu (sauce de soja), éventuellement sake et/ou mirin (sake sucré), voir du sel si besoin est. Plonger les udon dans de l'eau bouillante quelques instants pour les réchauffer. Les égoutter, et les placer dans un grand bol préalablement chauffé. Verser le bouillon dessus, et voilà !
On peut ensuite rajouter un peu tout ce que l'on veut : oeuf cru, ciboulle, pâte à friture, boulettes de poisson, de poulet, etc...
Bonne préparation et joyeux réveillon !
111210 : Projet TSURU "dévoilé"
Le "Projet Tsuru", mais qu'est-ce donc ? En mars et avril dernier, je vous proposais deux petites vidéos appelées "Tsuru (Part1)" et "Tsuru (Part2)".
Il s'agissait alors d'une sorte de teasing pour introduire un projet de web-documentaire vidéo que je comptais tourner à Kyôto peu de temps après. L'incident du "volcan islandais" en aura décidé autrement... mais je vous annonçais aussi que le projet n'était pas annulé pour autant, mais était juste reporté à l'année prochaine.
Que s'est-il passé depuis ? Et bien ce "report" m'a finalement permis de creuser un peu plus mon sujet, de trouver plus de documentations, bref, de consolider mon idée de départ. A ce jour, je suis toujours en phase de recherche. Je compte commencer l'écriture en début d'année prochaine avec un tournage prévu donc en avril 2011 (je croise les doigts). Puis s'en suivra une (longue?) période de montage qui devrait nous amener à l'automne prochain si tout va bien, mais je vous tiendrais informé de l'avancement des choses ici même. Ce projet sera mené avec les moyens techniques du bord (tournage à l'aide d'un reflex HD et montage avec iMovie), voilà pourquoi j'ai privilégié le medium internet, mais une version DVD sera peut être envisageable. Quoi qu'il en soit, j'attache une grande importance à la qualité de son contenu. Je le souhaite à la fois ludique et accessible à tous. Bien que le sujet soit bien précis, des pendants généralistes seront traités. Ma démarche reste identique à celle de ce site, à savoir, partager ma passion et mes connaissances pour le Japon médieval avec comme point d'orgue le thé et sa culture (ce qui englobe l'art du jardin si vous ne l'aviez pas encore compris).
Mais pour l'heure, vous êtes sans doute toujours en train de vous demander de quoi je parle !
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Alors, voilà...je suis heureux de vous présenter en images le sujet de ce projet de web-documentaire : Bon visionnage !
à suivre...
251110 : Erik BORJA sur internet
On ne présente plus Erik Borja, artiste de talent qui a largement contribué à faire connaître au grand public les jardins d'inspiration japonaise.
Venant de découvrir son nouveau site, réalisé en toute sobriété et comportant de belles photographies de son jardin de la Drôme, j'ai voulu rendre ici un hommage à l'homme et à son travail. C'est au travers son premier ouvrage, Les Leçons de Jardin Zen (dont je vous propose un "feuilletage vidéo" sur cette page), que je me suis découvert un attrait particulier pour les jardins nippons.
Je vous invite à visiter ce site web et bien entendu le site lui-même (le jardin de la Drôme) ! La page "Liens" renvoie vers d'autres sites dont celui de Christian Coureau, ancien collaborateur d'Erik Borja et producteur de niwaki (Litt. "arbre de jardin", sous entendu d'un point de vue occidental : taillé à la japonaise) depuis 20 ans en France.
241110 : fuji no cha en compagnie de Yasuyo et David.
J'ai eu le plaisir dimanche dernier (le 21 novembre) de retrouver David Billa et son épouse Yasuyo venus tout droit de la région d'Agen pour voir "mon petit bout de Japon". Nous avions partagé ensemble (entre autre) un chanoyu durant la journée du 22 octobre dernier lorsque nous étions chez Chujo sensei à Takamatsu. La rencontre avec ce maître de thé "hors normes" fut un des moment forts de mon périple en Shikoku.
Haruyki Chujo est maître de thé de la tradition Mushanokoji Senke, l'une des 3 principales écoles de thé de Kyôto (ce sont les 3 petits-fils de Sen no Rikyû, qui ont établi Omote Senke, Ura Senke et Musahnokoji Senke) et qui, préoccupé par le désintêret des jeunes japonais pour le thé, tente par des actions singulières d'inverser la tendance. Ainsi, Chujo sensei n'hésite pas à improviser des chanoyu dans des lieux improbables (comme un avion en plein vol) ou encore lors de salons reservés aux otaku. "Ce qui est important lors de chaque chanoyu, ce ne sont pas les gestes que l'on fait , mais les gens qu'il nous est donné de rencontrer", quelle belle parole ! Et que c'est agréable de l'entendre de la voix d'un sensei de cette trempe ! Grâce à Yasuyo qui assurait la traduction, nous avions pu échanger sur nos pratiques respectives (toute proportion gardée bien entendu). J'avais été agréablement surpris par sa façon d'aborder le thé, résolument moderne et ouverte, et lui était intrigué par le fait que je connaisse le thé et sa culture. Ce qui me fit très plaisir, fut le moment ou il me dit qu'il aimerait beaucoup venir voir Chisôan (ma cabane à thé) pour que je lui fasse le plaisir de lui préparer un bol. Bien entendu, j'ai répondu que j'en serais honnoré ! Je ne sais pas si la chose se fera un jour, mais l'invitation a été lancée et qui sait, peut être que j'aurai une bonne surprise cet été... Chujo sensei compte en effet venir à la Japan Expo à Paris en juillet prochain et nous avons trouvé que l'occasion serait bonne pour une visite aux fujijardins ! Alors nous verrons bien...
Bref, pendant cette journée il n' y eut pas que Chujo sensei qui émit le voeux de venir voir "ma cabane au fond du jardin" : Yasuyo et David me firent part de leur volonté de me rendre visite également... chose beaucoup plus facile à organiser ! (^__^) Et voilà, ce fût donc dimanche !
Chujo sensei m'avait offert lors de notre "soirée d'adieu" à Takamatsu, un chashaku (photo ci-dessus) tout à son image : "hors normes". C'est la première fois que je voyais une écope à thé de ce type, pourvue de 2 noeuds et portant les stygmates d'une rencontre avec un mushi, un insecte. Chujo sensei m'expliqua que le morceau de bambou qui avait servit à la fabrication de ce chashaku, avait été récupéré sur la charpente d'une très vieille maison en ruine qui avait au moins une centaine d'années ! Je lui demandais alors s'il lui avait donné un nom. Il m'a répondu que non et que je pouvais le nommer à ma guise. Je lui proposais de l'appeler "deai" (rencontre), une façon d'honnorer la rencontre entre le mushi et le bambou et de me souvenir de la nôtre.
J'étais donc heureux dimanche d'utiliser pour la première fois deai en compagnie de Yasuyo et David, Chujo sensei était d'une certaine manière avec nous aussi... Ce fut un beau moment, assis près du ro (ouvert pour la première fois !), assis à écouter la pluie tomber au dehors, assis à vivre ensemble ce moment de partage qu'est le thé. Yasuyo, David, merci à tous les deux d'être venus j'usqu'ici. Vous revenez quand vous voulez !
J'en profite pour rappeler que Chisôan est un lieu ouvert à tous. Si vous souhaitez partager un fuji no cha (une rencontre autour du thé aux fujijardins), n'hésitez pas à me contacter.
141110 18110: Quoi de neuf aux fujijardins ? (mise à jour)
La journée de samedi a été exceptionnellement douce et ensoleillée, j'en ai profité pour reprendre l'aménagement de l'espace autour de Chisôan (bientôt des photos). Il y a beaucoup à faire et j'espère bien arriver à tout boucler d'ici l'été prochain. J'ai commencé aussi fini la rédaction du complément d'information du Ochaji auquel j'ai été convié il y a déjà un mois ( photos inédites de Steve Gaudin et Ozaki-san) et me prépare à recevoir dimanche prochain 2 invités surprises dont nous reparlerons bien entendu ! Et puis, et puis... je me suis attelé à repenser totalement mon projet répondant au nom de code de "Tsuru" ! Je ne vous en dit pas plus pour le moment car je veux prendre le soin de bien vous présenter la chose, car oui, je vais enfin vous réveler de quoi il s'agit. Mais sachez que ce projet prend aujourd'hui une toute autre envergure !
Bref, je ne vous livre pas grand chose pour le moment, mais patience, ça va venir !
PS. J'oubliais une chose : vous pouvez retrouver certaines de mes photos du Henro Tour sur ma page Flickr ! Bonne visite !
071110 : Nouvelle section "Shikoku Henro Tour 2010"
Je vous invite à découvrir une nouvelle section sur fujijardins.com, entièrement consacrée au récit de mon expérience récente de "O henro-san" dans le cadredu voyage de promotion organisé par l'association Shikoku Muchujin.Cette belle aventure méritait que je lui accorde une place de choix sur ce site, qui, comme j'aime à le répéter, n'est pas un blog.
fujijardins.com reste un site d'information sur les jardins nippons classiques sur lequel est venu se greffer mon projet personnel d'aménagement de jardin. Bref, le temps m'a manqué pour parler de tout ce que nous avons vécu, mes compagnons et moi, pendant ces 15 jours de folie. Aussi, cette section me permettra de venir compléter les textes et photos déjà postés. Je serais ainsi heureux de pouvoir continuer à participer (à mon humble niveau) à la promotion de ce coin de Japon qui ne demande qu'à être visité ! Bon voyage !
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250910 : Aki no Tsuki
"Aki no Tsuki" : nouvelle fujividéo à découvrir !
070910 : Machiya mon Amour
Bertrand est le créateur de kyoto-preservation.info, site destiné à promouvoir les différentes actions d'organismes ou d'initiatives (bien souvent privées) de protection ou de ré-habilitation de maisons de ville traditionnelles, les machiya (町屋 , machi = ville, ya=bâtiment, maison). Le mécène le plus connu en la matière reste sans doute Alex Kerr (certains se souviendront de ce nom puisque la maison Chiiroi lui appartient également - Voir archive 2009 : 181009). Un de ses projets récents a été de transformer des Kyô-machiya (machiya situées à Kyôto) en gîte de luxe. Les aménagments et la décoration y sont de toute beauté, mélangeant avec délice, tradition et style contemporain. Bertrand a eu l'occasion de visiter l'une d'entre elles : la Maison Sujiya, de rencontrer Bodi Fishman (directeur de Origin Kyoto ) et Nemo Glassman (un des directeurs) et d'interviewer Alex Kerr (cliquer sur le line "Kyo-Machiya"). Je vous livre ici avec l'aimable autorisation de Bertrand quelques magnifiques photos du lieu.
Si vous aimez ce genre de photos, je vous conseille de vous procurer l'excellent ouvrage de Katsuhiko Mizuno : Courtyard Gardens of Kyôto Marchant Houses. Bien qu'il soit en anglais, les textes y sont courts, peu nombreux et ce sont bien les photographies de l'artiste qui sont à l'honneur. Vous pouvez voir un "feuilletage vidéo" de ce livre au bas de cette page.
Merci Bertrand pour ces photos !
m(_ _)m
270810 : Tokumei Teien
Il y a bien longtemps que je ne vous avais pas proposé de "tokumei teien", ces petits bouts de jardins anonymes que l'on trouve au détour d'une rue et qui sont de véritables sources d'inspiration.
Ici, encore un exemple du "small is beautifull" à la sauce japonaise. Nul besoin de grands espaces pour avoir un bassin dans son jardin, la preuve ! Quelques prêles en guise de rideau végétal fermant la scène, un érable aux troncs multiples pour donner de la verticalité, des ophiopogons au ras du sol, une barrière de bambou pour masquer le voisinage et le tour est joué ! Voilà une belle mise en scène d'un petit bassin en pierre (qui semble être un ancien lavoir) dans lequel nagent tranquillement de petits poissons d'un rouge qui vient contraster avec les dominantes de vert aux alentours (pour mémoire : rouge et vert sont des couleurs complémentaires).
On pourra très bien remplacer le bassin par une grosse jarre et utiliser des plantes en pot pour un aménagement de balcon par exemple. Pensez à positionner un bulleur pour aquarium, avec si peu d'eau, il est impératif que celle-ci soit bien oxygénée. Si votre installation reçoit beaucoup de soleil, fabriquez un petit rideau de bambou, comme sur la photo. Vos poissons pourront s'y réfugier dessous en cas de coup de chaleur. De plus, il vous permettra de dissimuler le bulleur ou tout autre accessoire (pompe, filtre, lampe UV, etc.).
210810 : Aligato gozaimashita...
Jamais je n'aurais imaginé que fujijardins.com m'apporte autant de choses...
Ce qui au départ était un simple moyen de montrer le développement de mon jardin à ma famille et aux amis géographiquement éloignés, s'est transformé au fil du temps en un véritable carrefour, un point de rencontre, vers lequel a convergé un ensemble de personnes tout aussi "tatamisé" que moi. Ainsi, de belles rencontres, sur les thèmes du jardin ou du thé, se sont réalisées, toutes emplies de moments d'échange, de partage et même parfois de complicité.
Cet été, parmi les personnes m'ayant rendu visite, deux d'entre elles ont été marquantes. Il y a eu récemment Dominique Kawano et son compagnon, venus de Toulouse. Dominique est la créatrice du site Hamakko.fr dont je vous avais déjà vanté les mérites il y a quelques temps. 15 années passées au Japon et une passion pour chanoyu. Nous avons vécu une journée formidable, riche en émotions, à préparer du thé chacun à notre tour au sein de Chisôan... un souvenir que je porterai longtemps en mon kokoro.
Aligato gozaimashita
m(_ _)m
Magnifique brochette de sardines colorées conçue dans les ateliers de la boutique Fumimaro à Kyôto.
Chaque sardine est fabriquée à la main dans un morceau de tissu de vieux kimono. "Mitatemono" : l'Art du recyclage nippon !
L'un des nombreux articles importés par Dominique disponibles sur Hamakko.fr
Autre rencontre en début de saison, autre personnage : Olivier Deck est écrivain et habite à quelques kilomètres à peine de chez moi... comme quoi...
Venu pour voir le jardin, nous nous sommes très vite trouvés une passion commune pour le sabre nippon. Il n'en fallait pas moins pour que nous nous associons dans un projet de création de dojô ! J'ai ainsi la joie de vous annoncer la naissance (pour le moment officieuse) de Ômori40, premier dojô landais dédié à la voie du sabre (kendô et iaïdo) ! Si vous êtes dans la région, n'hésitez pas à venir nous rejoindre à partir du 4 novembre 2010, date de l'ouverture officielle.
Aligato gozaimashita
m(_ _)m
Affiche réalisée par mes soins pour la promotion du dojô. J'ai créé le kamon en m'inspirant
du traitement graphique des kamon classiques, équivalents des armoiries de nos chevaliers.
Finalement, 7 ans après mon départ de région parisienne, je me retrouve à pratiquer bien plus d'activités en relation avec le Japon : aïkidô, chanoyu, et bientôt je vais pouvoir ressortir du placard mon kendôgu et mon iaïto ! C'est tout bonnement incroyable ! Si l'on m'avait dit ça un jour, je pense que je ne l'aurai pas cru ! Mais je n'en oublie pas pour autant le jardinage "à la japonaise".
Il est vrai que cet été, je n'ai pas fait grand chose au jardin... j'en ai surtout profité ! Un peu d'entretien, quelques finitions dans Chisôan, mais rien de bien important. Mais il me reste encore beaucoup de choses à faire avant de parvenir à l'idée de mon jardin, telle que je l'ai en tête. Nul doute que j'aurai donc l'occasion de le prouver ici même. Et puis, il y a mon prochain séjour en Shikoku et mon expérience de henro, que je souhaite partager ici, avec vous. Outre les jardins de temples bouddhistes que je visiterais, j'espère qu'un petit crochet au Ritsurine Koen sera aussi au programme... On verra bien (ou pas !), j'attends dans les jours qui viennent le programme définitif de ce séjour organisé par l'association Shikoku Muchujin, à suivre donc...
Aligato gozaimashita
m(_ _)m
070810 : C'est l'histoire d'une grue...
C'est l'histoire d'une grue qui se prenait pour un phoenix, mais qui en fait, était un héron...
C'est comme ça que j'aurais pu commencer ce billet, mais personne n'y aurait rien compris... et pourtant, à un jeu de mots près, tout ceci veut bel et bien dire quelque chose. Celles et ceux d'entre vous qui passent régulièrement par ici, se souviendront sans doute du projet Tsuru d'avril dernier. Projet reporté au printemps 2011 pour cause de "volcan Islandais pas content et dont plus personne ne parle"... De manière toute aussi inattendue que l'annulation de mon vol à cette époque, c'est un autre coup du sort qui devrait être la cause, dans une certaine mesure, de la renaissance avant l'heure de ce projet Tsuru ("grue" en japonais).
La grue renaîtrait donc de ses cendres tel le flamboyant phoenix ("hôô" en japonais) qui trône sur le faîtage du Kinkaku-ji ?
Et bien oui, il faut le croire !
OK pour la grue et le phoenix, mais que vient faire le héron là-dedans ?
J'ai évoqué un jeu de mots en début de ce billet, et bien en fait, je voulais introduire le mot "henro", qui en japonais désigne un pélerin, mais pas n'importe quel pélerin ! Le terme qualifie chaque personne qui effectue le pélerinage des 88 temples de l'île de Shikoku...
Vous voyez où je veux en venir ?
Bon, allez, j'arrête de tourner autour du pot et je lâche le morceau : J'aurai l'immense privilège de me glisser dans la peau d'un henro pendant les 18 jours du séjour organisé en octobre prochain par l'association Shikoku Muchujin, puisque je fais partie des 5 chanceux qui ont retenu l'attention du jury ! J'aurai le plaisir de vous faire partager, au travers ce site, mon expérience entre les 11 et 27 octobre prochains. J'espère que vous serez nombreux à suivre ce "feuilleton de l'automne" qui s'annonce déjà passionnant. Et le plus beau dans l'histoire, c'est que pour une fois, j'en serais l'un des henro ! Si toutefois, aucun volcan ne se réveille ou qu' aucune météorite ne s'écrase sur ma maison la veille du départ !
^_^
J'adresse tous mes remerciements à l'équipe de Shikoku Mushujin pour la confiance qu'elle m'accorde, ainsi qu'à la direction de Pilote Films (la société qui m'emploie) pour avoir validé ma demande de congès "surprise". Merci, merci et encore merci...
m(_ _)m
040810 : Projet de Madame D. (4e et dernière partie)
Ne restait plus qu'à positionner les pierres et les autres végétaux pour compléter le tableau. Un bon arrosage derrière, histoire de bien faire ressortir les couleurs des divers éléments de la composition, et voici que se dessine, une évocation toute japonisante.
Ne restait plus ensuite qu'à recouvrir la grille du bassin de réserve à l'aide de galets noirs et positionner sous le filet d'eau sortant du kakei, un petit mizubachi sur lequel sera posé plus tard un tsukubai-bishaku, c'est à dire une petite louche en bambou servant à puiser l'eau lors des ablutions que l'on fait traditionnelement à cet endroit dans un roji, un jardin de thé classique.
Dans le fond de l'image ci-dessous, on aperçoit la seconde barrière "sodegaki", faisant écho à celle du premier plan. De dimensions bien moins importantes, elle donne l'impression d'être plus éloignée qu'elle ne l'est en réalité, allongeant ainsi la perspective du jardin. Un pot contenant des bambous a été positionné derrière.
Dernière petite touche, l'incrustation dans le gazon de dalles en pierre rectangulaires faisant office de tobiishi et l'ajout de quelques pierres noires sur le gravier blanc. Il est très difficile de trouver de belles pierres pour la création d'un karesansui. L'idée de base était ici, de représenter à l'aide de 5 pierres, les 4 îles principales du Japon + Okinawa. Finalement, ne trouvant pas les "bonnes pierres", nous avons décidé avec Madame D. que ce petit coin de jardin sec serait avant tout ludique : ainsi, les pierres seraient changées de place en fonction de l'humeur de la propriétaire, un karesansui à géométrie variable en quelque sorte !
(^_^)
Je dois avouer que je me suis beaucoup amusé à concevoir ce petit aménagement. Je remercie Madame D. et sa fille de m'avoir donné cette opportunité et de la confiance qu'elles m'ont accordée.
170710 : Projet de Madame D. (3e partie)
L'étape suivante a consisté à la mise en place du tsukubai. La réserve d'eau a été enterrée et une ligne électrique sous gaine a été positionnée pour alimenter la pompe à eau qui fonctionnera en circuit fermé.
L'investissement le plus important du jardin a été fait avec l'achat d'une réplique d'une lampe en granit de type Oribe (du nom du maître de thé, Furuta Oribe, qui l'aurait dessinée). A l'aide de chaumes de bambou, j'ai confectionné un kakei dans lequel le tuyau du circuit d'eau sera enfoncé. Les éléments sont positionnés en tenant compte de la barrière qui viendra fermer le fond de cette composition, ainsi que des végétaux et pierres qui seront positionnés aux abords.
Pour des questions de budget, je n'ai pas pu mettre en place de véritables barrières en bambou comme je l'avais préconisé au départ. J'ai donc réalisé à l'aide de canisses en osier, des structures évoquant la forme de sodegaki traditionnelles. La fonction brise-vue de ces dernières est parfaitement bien remplie. Le fait de cacher des choses, même dans un minuscule jardin, permet de faire travailler l'imaginaire. Ici, la structure met en valeur le tsukubai.
C'est toujours avec ce point de vue en tête, que j'ai positionné la lampe toute proche de l'arbuste à gauche. Avec le temps, les branches viendront masquer le haut de la lampe. Un vieux dicton japonais dit que la pleine lune n'est jamais plus belle que lorsqu'elle est partiellement cachée par des nuages. J'ai appliqué ici ce concept esthétique.
(à suivre).
140710 : Projet de Madame D. (2e partie)
Les choses sérieuses commencent : première étape, retirer à coups de masse la bordure bétonnée.
Une fois fait, le gazon est découpé selon la forme voulu, un feutre géotextile appliqué, puis est recouvert de gravillons de granit blanc sur une épaisseur de 15 cm environ. Le gazon est légèrement plus haut que le niveau des gravillons, ce qui facilitera sa tonte plus tard.
Les autres angles du rectangle de pelouse ont été arrondis également de manière à ce que l'ensemble prenne cette forme caractéristique de gourde japonaise traditionnelle. Enfin, diverses plantes du choix de Madame D ont été plantées pour apporter la note colorée désirée par la propriétaire.
Le résultat final n'est pas encore une franche évocation du pays du soleil levant, mais le jardin semble déjà bien moins austère qu'au début.
(à suivre).
110710 : Projet de Madame D. (1e partie)
Lorsque Madame D. m'a contacté pour me demander si je pouvais l'aider à convevoir un aménagement japonisant pour son petit coin de verdure situé à Bordeaux, j'ai accepté bien volontiers son offre. L'occasion était trop belle de s'essayer à autre chose, d'aborder le jardin, non pas uniquement selon "ma propre vision", mais d'intégrer dans cette conception les attentes et désirs de Madame D.
En résumé, j'avais carte blanche pour créer un espace japonisant à condition qu'il soit facile d'entretien, de garder la pelouse et la très belle terrasse intactes. Enfin, Madame D. souhaitait avoir un jardin coloré.
Je lui ai donc proposé de réaliser la chose suivante :
- En premier lieu, briser les perspectives. Le jardin étant inscrit dans un rectangle, il fallait briser ce schéma rectiligne trop austère.
- Second point : faire disparaître la bande de béton située à droite, ainsi que sa bordure.
- Enfin, créer différents plans grâce à des petites barrières "brise-vue" et essayer de donner plus de profondeur à l'ensemble.
Sur un plan pratique, tous ces points se sont concrétisés sous la forme du projet ci-dessous :
- Le rectangle de pelouse se verrait remodeler de façon à évoquer la forme d'une gourde japonaise traditionnelle (hyotan). Dans la mesure où la grande majorité de la pelouse était gardée intacte, Madame D. accepta cette idée.
- Une fois la bordure bétonnée enlevée, un gravillon blanc serait étalé afin de combler l'espace et le mettre à niveau de la pelouse. Des pierres sombres viendraient s'y ancrer pour former un petit karesansui.
- Des petites barrières en bambou de type "sodegaki" viendraient fermer au premier plan, le côté gauche du jardin (l'appréciation du jardin se faisant depuis la terrasse) et à l'arrière plan le côté droit. La barrière du fond serait de même forme, mais plus petite que celle du premier plan, créant ainsi, une illusion de profondeur.
- Dernier point, la création d'un tsukubai fonctionnel au pied de la terrasse, point d'orgue de cet aménagement "japonisant".
à suivre...
220610 : à Christian...
rendez-vous manqué
quand le boirons nous ce thé ?
dans une autre vie.
J'accompagnerai juste cette mise à jour d'un haiku maison :
sirotant mon thé
soudain le cri du corbeau
Kyôto me manque
150510 : fujijardins.com v2.0
Bienvenue
sur le version 2.0 de fujijardins.com !
Outre l'aspect esthétique de ce nouvel habillage, l'architecture du site a été simplifiée. Ainsi, 4 entrées principales s'offrent à vous :
- accueil : c'est une sorte de journal de bord au travers duquel je livre infos et autres humeurs en tout genre.
- un jardin landais : l'historique et la progression de mon projet d'aménagement de jardin.
- des jardins japonais : historique et archétypes de jardins nippons classiques.
- fujithèque : ressources (livres, DVD, sites web) et fichiers vidéos.
Tout n'est pas encore tout à fait en place, et malgré toute mon attention, il se peut que vous rencontriez des liens brisés ou autres petits bugs, aussi, n'hésitez pas à me faire part des éventuels problèmes que vous pourriez rencontrer. D'avance je vous en remercie.
J'espère que vous apprécierez cette nouvelle version de fujijardins.com. Bonne visite !
060510 : Haiku maison
cinq heures du matin
envolés mes beaux rêves
au chant du coucou
020510 : Kurikara(倶利迦羅)
Enfin ! J'ai enfin réussi à réaliser un chashaku sans le casser ! En effet, l'étape sans doute la plus critique réside dans le fait de plier la partie avant de cette cuillère à doser le macha. Jusqu'à présent, le bambou cassait systématiquement malgré toute mon attention, dès que l'angle devenait trop important. Voici donc le résultat, un shachaku de type "shin" (sans noeud au milieu). On retrouve cette classification shin / gyô / sô dans les jardins de thé japonais, j'ai déjà évoqué le sujet ici. Shin correspond au plus haut degré de formalité, mais ici c'est plus une relation de cause à effet qu'une volonté réelle de ma part de faire ce type de chashaku. En effet, le bambou que j'ai utilisé provient de mon premier shinaï (sorte de sabre de bambou utilisé en kendô) que je gardais précieusement en me disant qu'un jour j'en ferais bien quelque chose (principe mitatemono, que l'on pourrait traduire par "recyclage", qui est utilisé dans les jardins de thé lorsque par exemple une pierre de fondation de colonne est réutilisée comme mizubachi). Le morceau en question était donc dépourvu de tout noeud et parfaitement plan.
De fait, il me fallait trouver pour cet ustensile un gomei (nom poétique) qui tienne la route. Et ce n'est pas la poésie classique qui m'a inspiré, mais plutôt le matériel de départ, le shinaï lui même. Les sensei que j'ai pu cotoyer m'ont tous dit un jour ou l'autre : "le sabre dans les budô sert à trancher l'égo". Par bien des aspects, en préparant le thé, on fait de même. "Il faut tenir le chashaku comme un sabre, avec fermeté et souplesse" m'a t-on également appris. L'analogie ken / chashaku apparaît donc comme une évidence, tout au moins, en ce qui concerne le thé issu des bushi.
Voilà pourquoi j'ai choisi de nommer ce chashaku "Kurikara", du nom de l'épée de Fudô-Myôô, divinité du bouddhisme ésotérique shingon, qui tranche les basses passions et désirs humains. Fudô-Myôô a toujours été la divinité tutélaire des sabreurs du fait de son principal attribut : Kurikara, l'épée de la sagesse.
Je fais le voeu que ce chashaku reliant mon passé à mon présent, me rappelle à chaque occasion pourquoi je lui ai donné ce nom.
230410 : Hamakko.fr
Puisque je ne suis pas parti, j'en profite pour vous inviter à découvrir le tout nouveau et tout beau site de Marie Dominique Kawano : Hamakko.fr
Hormis la boutique en ligne, vous y trouverez tout un tas d'infos sympas sur Yokohama (ville où Marie Dominique a vécu pendant 15 ans), les jardins de thé, les kimono et la cérémonie du thé bien entendu ! Un sympathique site que d'autres articles sur la culture japonaise viendront compléter au fil du temps.
Si vous êtes dans la région de Toulouse, vous aurez la chance de pouvoir partager un thé avec Marie Dominique puisqu'elle organise régulièrement des chanoyu en des lieux différents de la ville rose (voir son site pour plus d'infos). Et bonne nouvelle, Marie Dominique a eu la gentillesse de me communiquer un code spécial de promotion (FJ0410, à saisir au moment de valider votre panier), spécialement à l'attention des lecteurs de fujijardins.com, qui vous fera bénéficier de -10% sur le total de votre commande (offre non cumulable avec d'autres promotions de la boutique).
Alors n'hésitez pas à faire une petite ballade du côté d' Hamakko.fr !
220410 : Effet papillon sur une grue à cause d'un volcan ???
"Un volcan s'éteint, un être s'éveille" vantait le slogan d'une célèbre marque d'eau minérale il y a quelques années, mais ces derniers jours, c'est un tout autre son de cloche que nous avons pu entendre : un volcan s'éveille et il n' y a guère plus que les vacances qui puissent s'envoler...
Episode qui nous rappelle à quel point notre planète est petite, nos technologies fragiles et que ce qui se passe à un endroit a forcément des répercussions à un autre endroit... nous sommes tous dans le même bateau. Pour ma part, je devais m'envoler samedi dernier pour Osaka... adieu donc les 15 jours de vacances planifiés depuis quelques mois... et adieu projet "Tsuru", puisque ce dernier était en étroite relation avec certains jardins de cette ville de Kyôto que j'aime tant. Mais bon, relativisons : il y a tout de même bien plus grave dans la vie !
Cela dit, ce n'est pas tout à fait un adieu, puisque je compte bien repartir l'année prochaine ; si bien entendu aucune météorite, volcan ou "gréviste-pas-content" en décide autrement...
Le côté positif de la chose : je vais avoir plus de temps pour peaufiner ce projet "Tsuru", voire le compléter et en attendant, je pourrais peut être boucler plus vite que prévu l'autre projet "surprise" que j'avais l'intention de dévoiler le 25 juin prochain, à l'occasion des 4 ans de fujijardins.com
110410 : Quoi d'neuf docteur ?
Un petit point sur l'actualité fujijardins :
- Les graînes de Shiso (photo ci-dessus) rapportées par Sophie Le Berre de la maison Chiiori (voir archive au 18/10/09) ont germé. Merci Sophie pour ce superbe cadeau ! J'ai hâte de pouvoir les cuisiner !
- Je viens de terminer la découpe du dogudatami pour le positionnement du ro de Chisôan (voir ici).
- Le projet Tsuru va passer en phase de production dès la semaine prochaine... en espérant que tout se passe bien. Encore quelques semaines à attendre et vous pourrez enfin découvrir ce qui se cache derrière ce nom de code.
- L'autre projet "surprise" pour les 4 ans de fujijardins.com (le 25 juin prochain) est finalisé à 90 %, il devrait donc être prêt au moment voulu.
à suivre...
050410 : TSURU (Part 2)
"Tsuru" ou "grue" en japonais, est le nom de code d'un projet en préparation qui devrait voir le jour d'ici l'été 2010 sur ce site. L'étape de préparation étant à présent terminée, je serais si tout va bien, dans 15 jours exactement en pleine phase de production. En attendant, cette nouvelle vidéo introduit un élément majeur, le coeur de ce projet en devenir : la grue, tsuru... sous forme d'origami... Cliquez sur l'image pour voir la vidéo.
(à suivre...)
240310 : TSURU (Part 1)
"Tsuru" ou "grue" en japonais, est le nom de code d'un projet en préparation qui devrait voir le jour d'ici l'été 2010 sur ce site. Il y a quelques semaines et comme chaque année au début du printemps, j'ai eu le plaisir (furtif) d'observer le vol d'un groupe de grues passé juste au dessus de chez moi... que rêver de mieux comme "teaser" pour mon projet ? Cliquez sur l'image pour voir la vidéo.
(
à suivre...)
280210 : In Video Veritas ?
2010 sera l'année de la vidéo ! Je ne vais pas mettre des fichiers vidéo un peu partout, je vous rassure, mais ce medium reste sans aucun doute le meilleur moyen de "rendre les choses" au travers ce support qu'est l'internet. La vidéo a envahi nos quotidiens : un APN digne de ce nom peut aujourd'hui filmer en HD, voir en FullHD pour les plus performants, et les solutions de montage sont devenues très accessibles, tant sur un plan financier (quand elles ne sont pas gratuites) que sur un plan technique.
Bref, tout ça pour dire que je vous prépare un petit ensemble de choses qui je l'espère vous ravirons. J'appelle l'une de ces choses en préparation le "Projet Tsuru". Je ne vous en dirai pas plus aujourd'hui, mais gardez bien un oeil ouvert, il y aura des signes annonciateurs dans les semaines à venir...
Je vous réserve aussi une petite surprise pour la date anniversaire de fujijardins.com (que les fidèles lecteurs situeront rapidement). Là encore, je ne serai pas trop loquace... ben oui, sinon, il n' y aura plus de surprise !
(^_^)
Histoire de ne pas vous laisser sur ces points d'interrogation, je suis heureux de vous annoncer la naissance de la page YouTube™ de fujijardins, un moyen plus "universel" de partager les fichiers vidéo que je pourrais produire. Pour y accéder, c'est simple : vous retrouverez le logo YouTube™ sur chacune des pages du site, tout en bas.
130210 : Yukimi 雪見
Enfin, elle est arrivée ! Bien entendu elle n'a fait que passer l'espace d'une journée, mais que c'est beau la neige ! Je vous livre quelques instants immortalisés grâce à la magie de la vidéo numérique et cet humble haiku de ma composition :
matin blanc d'hiver
une boule de neige dans la bouilloire
un thé merveilleux
Pour lancer la vidéo, cliquez sur l'icône ci-dessous.
060210 : Takegaki par Jean-Luc
Trouver des bambous pour confectionner des takegaki se transforme trop souvent en une vraie quête du Graal. Je reçois régulièrement des emails à ce sujet et lorsque Jean-Luc, fidèle lecteur nordiste, m'a fait parvenir des photos de son jardin, je lui ai demandé s'il voyait un inconvénient à partager avec nous son expérience de confection de takegaki. Jean-Luc a en effet trouvé une moyen astucieux pour sa réalisation : il a employé des rouleaux de 2m40 de long sur 1m80 de haut conçus comme une grosse canisse dont le roseau aurait été remplacé par des chaumes de bambous de 2 à 3 cm de diamètre. Si vous habitez près de la Belgique, sachez que Jean-Luc a trouvé ces rouleaux dans un FLORALUX implanté à Dadizele.
Il a également eu la gentillesse de joindre aux photos ci-dessous un commentaire explicatif que je vous livre tel quel. Si comme lui, vous souhaitez partager une info, une adresse, une expérience relative aux jardins japonais (et d'inspiration japonaise), n'hésitez pas à me contacter, je me ferai une joie de la relayer.
Comme me l'a écrit Jean-Luc : "tout comme toi, je n'ai rien d'un pro du bricolage. il faut juste oser se lancer". J'espère que son témoignage vous donnera des idées, de l'inspiration et vous engagera à vous lancer dans vos propres réalisations si vous hésitez encore. A vos marteaux !
La structure brute : un assemblage de poteaux de pin traités autoclave fichés dans le sol grâce à des pointes galva de section 7cm et maintenus par des tasseaux de pin espacés entre eux de... je ne sais plus bien, mais j'ai respecté pour ce type de clôture d'1m80 de haut ce que donne le livre "Palissade en bambou". Une plinthe autoclave est fixée à la base pour avoir un appui sur lequel poser les futurs rouleaux de bambous. Ce niveau bas est surélevé pour ne pas être en contact avec le sol. L'usage d'équerres métalliques de charpentier pour les plus grosses et de chaises pour les plus petites simplifie ce "mécano".
Comme la distance entre chaque verticale est d'1m80, les tasseaux horizontaux se déforment par effet de flambage mécanique. Il faut donc les renforcer en montant sur l'arrière un tasseau vertical (la base de ce dernier reposant sur la plinthe autoclave).
Pour ce qui fera office de "toit de palissade", une planche en pin est fixée sur le dessus des poteaux, puis un tasseau est fixé-collé sur celle-ci pour permettre d'avoir la pente voulue. La structure achevée, une lasure de couleur chêne foncé est appliquée en deux couches.
Deux rouleaux sont posés et maintenus contre la structure en bois grâce à des chaumes de bambous fendus en deux et posés à l'horizontal. Chaque demi chaume est placé à même hauteur que les tasseaux horizontaux de la structure, et fixé dans un premier temps par des vis (avec le recul, je crois que j'aurai dû utiliser des clous pour être encore plus discret).
Sur la photo, le toit de la palissade est en cours. Comme je ne dispose pas de tuiles plates noires se rapprochant de celles que l'on peut voir au Japon, j'ai opté pour une simple planche de pin sur laquelle j'ai vissé-collé de petits tasseaux pour figurer ces éléments. Une lasure ébène passée en trois couches donne l'illusion.
Le takegaki achevé. Chaque demi chaume est définitivement fixé à son tasseau horizontal respectif grâce à l'utilisation de corde noire japonaise. Le toit de la palissade est terminé, 3 demis chaumes couvrent son faîtage afin de limiter l'infiltration de la pluie.
230110 : Niwaki & Niwashi
Parmi les questions que vous m'adressez, deux reviennent très souvent :
-
Où trouver des bambous pour réaliser des takegaki (barrières de bambou) ?
-
Où trouver la ficelle de chanvre noire ?
Pour les bambous, je n'ai malheureusement rien de mieux à vous proposer que d'aller faire un petit tour dans votre jardinerie préférée, où (comme moi) les collecter en forêt. Cependant, une autre solution m'a été soufflée par Jean-Luc, fidèle lecteur, qui a utilisé une sorte de canisse en bambou pour la confection de ses takegaki. Mais nous aurons l'occasion d'y revenir en photos très prochainement !
Pour l'heure, passons à la deuxième question concernant la ficelle de chanvre. Si vous êtes patient, vous pouvez toujours faire bouillir une ficelle de chanvre et la teinter vous même en fixant la couleur au gros sel, mais il y a beaucoup plus simple : www.niwaki-et-niwashi.com
Ce site est spécialisé dans l'outillage de jardin "made in Japan". Vous y trouverez donc d'excellents secateurs et autres scies en tout genre et aussi LA fameuse ficelle noire (50m vous coûteront la modique somme de 7,00€ et d'autres longueurs sont disponibles pour de plus gros besoins).
Cerise sur le gâteau, les lecteurs de fujijardins.com bénéficient d'une ristourne spéciale de 10% pour toute première commande passée sur niwaki & niwashi.com ! Je remercie à ce propos la direction du site qui a accepté bien volontier cette proposition que je leur avais sousmise. Donc, pour en bénéficier, c'est très simple, il vous suffit de vous rendre sur cette page, de remplir le petit formulaire !
Elle est pas belle la vie ?
;-)
120110 : J'en avais rêvé... il l' a fait...
J'en ai rêvé... il l'a fait !!!
"il" c'est Marc Peter Keane, qui vient de publier son dernier ouvrage entièrement consacré aux jardins de thé !!! Vous connaissiez déjà mon attachement à "L'Art du Jardin au Japon" qui est pour moi le meilleur livre que l'on puisse trouver sur le sujet en français, et bien "The Japanese Tea Garden" semble être tout aussi superbement réalisé. Si vous visitez régulièrement ces pages, vous savez aussi à quel point j'aime ce type de jardin, puisque je m'efforce d'en appliquer les principes chez moi. Alors, quand j'ai appris la parution de ce livre (il vient juste d'être disponible) je vous laisse imaginer ma joie !!!
Et bien voilà, je l'ai reçu !
:-)
L'objet est de très belle facture, un véritable régal avant même de l'ouvrir ! 284 pages !!!
Et dedans... wouaaaaaaaaaah !!! C'est vraiment un superbe ouvrage qui semble bourré d'infos et de photos inédites. Dès que possible, je vous en proposerais un "feuilletage vidéo" qui vous permettra de juger par vous même. Mais, si le sujet vous intéresse, n'attendez plus et faites vous plaisir ! Vous ne serez pas déçus.
Note : ceci est l'édition originale en anglais. J'ai écrit à l'éditeur pour savoir si une version française était prévue et je ne manquerais pas de vous faire part de sa réponse, si réponse il y a...