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ombre

Fuji Henro

101013 : Hotel OKURA à Marugame, Marugamejô, Chaji, Shodô
13 octobre. Jour 2. Marugame.
Une journée bien remplie s'achève. Elle était annoncée comme étant pleine de surprises... de bonnes surprises... mais c'était sans compter sur ma maladresse ! Dans l'excitation de la découverte ce matin du jardin d' Ozaki san (Présidente de Shikoku Mushujin), j'ai laissé tomber mon fidèle et loyal LUMIX qui a rendu l'âme sur le coup...
Pas glop....

Les photos qui suivent sont donc celles de Steve Gaudin (sauf mention contraire), qui m'a autorisé à les publier ici.
Je vous invite aussi à visiter sa page Flickr, où vous pourrez y admirer tout son travail.

Fort heureusement, le reste de la journée a été merveilleux. Nous avons visité très rapidement le château de Marugame (le plus petit du Japon) et son parc. Visite au pas de charge, car nous étions attendu. La fameuse surprise !

Eirakutei

En fait, Ozaki-san, connaissant ma passion pour le thé, a réussi à nous faire inviter dans un grand restaurant kaiseki de Marugame, le Eirakutei !
Le kaiseki, c'est une cuisine traditionnelle japonaise qui puise ses origines dans le zen. Nous étions donc invités à participer à un "O chaji", une réunion formelle autour du thé qui a durée un peu plus de 4 h !!! Ce genre de chose est assez rare, y compris pour des japonais, car si vous souhaitez "manger" dans ce restaurant, il faut en fait louer "tout le restaurant" ! "Restaurant", n 'est d'ailleurs pas le terme approprié, il s'agit plus d'une maison traditionnelle comportant une "salle à manger" et un chashitsu, un pavillon de thé (d'une superficie de 4,5 tatami : yojôhan), dont les hôtes vous accueillent, comme si vous étiez des membres de leur famille !

Le sensei dont nous étions les invités, était de l'école Urasenke. Deux autres sensei de la même école, étaient aussi présents pour nous "encadrer" en tenant les places de premier et dernier invité (shokyaku et otsume), chacun ayant des actions propres à effectuer à des moments bien précis du Ochaji. Après être rentrés dans le vestibule de la maison (genkan), nous ôtons nos chaussures et "montons" au niveau de la maison. Au Japon, lorsque l'on reçoit quelqu'un, on ne l'invite pas à "entrer", mais à "monter". Le niveau du sol du genkan est similaire au niveau de la rue, de fait, même à l'intérieur de ce vestibule, on considère que l'on n'a pas encore pris pieds dans la maison. Une fois ses chaussures retirées, on accède au niveau du sol de la maison qui est donc surélevé (rappelons que les maisons japonaises traditionnelles reposent sur des pilotis). Là, on dépose dans de petits bacs en bois, toutes les affaires superflues au Ochaji, c'est à dire, téléphone portable, montre, bijoux, etc.). Nous avons tous enfilé notre paire de chaussettes d'un blanc immaculé fourni par Ozaki-san en guise de tabi (sorte de chaussettes traditionnelles en tissu qui doivent être blanches en toutes occasions formelles, comme ici).

Shokyaku
Notre shokyaku (1er invité)...

Otsume
...et notre otsume (dernier invité)...

Yoritsuki
... déposent leurs effets personnels dans les bacs en bois disposés à cette intention.

Puis, nous nous avons été priés de passer dans la "salle d'attente" (machiai), l'ambiance est détendue et nos deux accompagnatrices nous expliquent les us et coutumes en un tel lieu. Il faut tout d'abord saluer le tokonoma, l'alcôve dans laquelle est accroché un kakemono au motif saisonnier (dans notre cas, on peut y voir un oiseau, qui semble être une caille, caché dans de hautes herbes ). Le motif du kakemono (litt. "chose que l'on accroche") est toujours en relation avec ce qui va suivre (la caille se retrouvera plus tard dans nos assiettes... triste fin ! ^_^). Le teishu (l'hôte) prend un soin particulier à le choisir avant de l'accrocher. Le machiai est assez grand, de style shoin (style "noble"). De grands shoji filtrent la lumière venant du jardin qui pour le moment nous reste entièrement hors de vue. Un à un, nous saluons donc le tokonoma, en prenant grand soin de remercier mentalement le teishu de toute l'attention qu'elle a portée et va porter à notre égard, et venons ensuite nous asseoir sur le superbe mosen (sorte de tapis épais, ici composé de plusieurs pièces d'indigo cousues entre elles) placé au centre de la pièce. Une tasse d'eau chaude (Osayu) nous est servie (en la buvant, nous nettoyons, préparons notre palais et faisons "misogi", c'est à dire que nous faisons acte de purification par l'eau), le goût est très délicat... surprenant de se surprendre à déceler des saveurs dans un verre d'eau ! (^_____^)

En sirotant notre Osayu, nous admirons le nécessaire à tabac (tabakobon) placé au sol. Il est le symbôle d'un moment informel et détendu. Un Ochaji est une succession d'évènements qui vont du moins au plus formels. Dans le machiai, nous pouvons discuter, plaisanter et fumer... enfin, plus maintenant, le tabakobon n'est là que pour rappeler qu'au temps féodal, âge d'or du thé, les invités pouvaient sortir et utiliser leur kiseru (longue pipe à tabac). Bref, le hiire (litt. "pot à feu") que nous observons date du milieu de l'époque Edo et nous n'osons le prendre dans nos mains de peur de le casser ! A l'intérieur se trouve un charbon ardent inséré dans un lit de cendre qui servait à allumer le tabac des pipes. Une fois le tabac consumé, on vidait la pipe dans un tronçon de bambou (haifuki) . Aujourd'hui la connaissance des méfaits du tabac est passée par là, mais on a gardé la tradition de fournir ce tabakobon aux invités.

 

machiai
Salut au tokonoma du machiai.

hiire
Le hiire date du milieu de l'époque Edo...

 

L'étape suivante, je l'attendais avec impatience : nous avons ouvert les shoji et avons découvert un minuscule roji (jardin de thé traditionnel), mais d'une beauté... immense... c'était incroyable ! Cela m'a conforté dans l’ idée qu'il n’est nul besoin de disposer d'un grand espace pour réaliser ce genre d'aménagement chez soi . Pourtant tous les éléments "traditionnels" étaient bien là. Pour emprunter les tobiishi ("pas japonais" est décidément une bien piètre traduction dénuée de toute poésie des termes japonais, puisque littéralement ils veulent dire "pierres volantes"), nous chaussons des rojizori ( "tongues" fabriquées en bambou tressé) et avançons sur ce "chemin de rosée" en direction du banc d'attente (koshikake machiai), droit devant à...
3 mètres à peine ! (^____^)

Nous y retrouvons un très beau tabakobon (faut que je m'en trouve un pareil pour chez moi ! ) et 5 enza, petits coussins ronds tressés disposés à l'intention de nos augustes derrières. Le jardin est donc petit, mais de grands arbres y siègent. C'est tout ce que j'adore et admire dans la manière de faire des jardiniers nippons. On a l'impression d'une nature exubérante, alors que nous sommes coincés entre 4 murs, dans un endroit qui en tout et pour tout, doit avoisiner les 20m2 ! De fait, la lumière nous arrive partiellement filtrée par les feuilles d'arbres et dessine sur les surfaces avoisinantes de magnifiques jeux d'ombre mouvants et émouvants. Les fidèles lecteurs se rappelleront sans doute à quel point ce genre de spectacle peut m'émouvoir. Nous restons donc assis là, les uns à côté des autres, dans le calme, attendant que notre hôte vienne nous chercher. Le jardin a été aspergé d'eau, on appelle ça uchimizu, c'est à la fois une façon de purifier le jardin (misogi) tout en ayant pour effet d'exalter les couleurs et les senteurs. L'odeur de la terre humide est d'une douceur surprenante... je me sens bien et à la fois, j'ai le coeur serré... trop d'émotions en même temps sans doute !

 

 

Koshikake
Les enza sur le koshikake-machiai.

Tabakobon
Tabakobon.

 

Soudain, le son de l'ouverture du nijiriguchi (porte basse du pavillonde thé) me sort de ma mélancolie. Notre hôte, s'avance à présent vers nous, portant une sorte de seau en bois contenant de l'eau fraîche (teoke) qu'elle verse à l'intérieur du bassin à ablutions (chozubchi). S'agenouillant, elle pratique les ablutions rituelles des mains et de la bouche, puis vient ouvrir le délicat portillon (kidomon) qui sépare le sotoroji (jardin extérieur dans lequel nous sommes) de l' uchiroji (jardin intérieur dans lequel elle se trouve). Nous nous levons et échangeons un salut dans le silence le plus total.
Le teishu rebrousse chemin, signalant ainsi qu'elle nous invite à la suivre à l'intérieur du chashitsu (la cabane à thé). Un à un à nouveau, nous quittons le banc d'attente pour franchir le portillon, nous quittons ici syboliquement le monde profane pour pénétrer un monde sacralisé, celui du thé. Sur la droite se trouve donc le tsukubai. A notre tour, nous nous y rinçons main gauche, main droite, puis la bouche en puisant de l'eau dans le chozubachi à l'aide d'une louche en bambou (tsukubai-bishaku), qu'il ne faut pas oublier de "nettoyer" à son tour avant de la reposer.
Calme, serin et purifié, on peut alors s'avancer et rentrer à l'intérieur du chashitsu.

Sekimori ishi
Sekimoriishi, la pierre indique qu'il ne faut pas passer par ce chemin.

Tsukubai
Ablutions devant le tsukubai.

Chiriana
Chiriana, le "trou à poussière"

 

Une fois tout le monde assis à l'intérieur (au préalable, il faut aller saluer le tokonoma puis admirer le kama (bouilloire) qui doucement chauffe dans le coin de la pièce), nous avons partagé un repas kaiseki complet (composé d'une bonne douzaine de mets). Le kaiseki est une cuisine qui se veut simple et surtout utilisant des aliments de saison. Le mot kaiseki (懐 石) se compose des kanji "poitrine" et "pierre", l'ensemble faisant référence à la pratique des moines zen qui consistait à glisser au creux de leur robe, près de l'estomac, une pierre préalablement chauffée pour calmer la faim. C'est le maître de thé Sen no Rikyû qui le premier aurait utilisé ces kanji pour écrire le mot kaiseki (car ce dernier s'écrit plus couramment de manière différente). Un repas kaiseki pendant un Ochaji (on peut parfois trouver la dénomination "chakaiseki" pour bien marquer la référence au thé) reste donc frugal : même si de nombreux mets sont servis, les quantités restent parcimonieuses. Chaque plat est préparé avec le plus grand soin et la plus grande attention. Tout comme le thé, la sincérité avec laquelle on élabore le menu est primordiale. Les accords de saveurs sont délicats. La décoration, utilisant plantes, herbes, feuilles ou fleurs de saison, reste subtile et délicate. Le repas doit être un régal pour les yeux et l'esprit avant de satisfaire le palais et l'estomac.

Tout commence par un premier plateau en bois laqué noir apporté et déposé devant chacun de nous par notre hôte. Le plateau se compose de 2 bols couverts (laqués noir également) renfermant une soupe miso (si vous voulez briller en société, prononcez "misso" et non pas "mizo" !!!) et du riz. Une petite assiette placée devant les bols contient quelques tranches de tai cru (dorade) allongées sur un lit de daikon rapé (sorte de gros radis) et décorées d'une grappe de fleurs de shiso (plante aromatique)... c'est magnifique... simplement...
Lorsque tous les plateaux sont devant les invités, on retire les couvercles des bols tous en même temps. Les odeurs et parfums montent alors jusqu'à vos narines. Les sensei nous expliquent comment placer les 2 couvercles l'un dans l'autre et comment les poser au sol, à droite du plateau. Tout, absolument tout est codifié ! Si en théorie je connaissais dans les grandes lignes tout ce protocole, je n'avais jamais eu l'occasion de l'expérimenter en de telles conditions. Quelle ne fut pas la surprise de mes compagnons (surtout japonais) lorsque, de temps à autre, je faisais telle ou telle action avant qu'on nous l'ai expliqué ! (^____^)
N'allez pas prendre cela pour de la vantardise, j'étais tout simplement heureux de pouvoir faire remarquer à des chajin ("homme/femme de thé") japonais, qu'en France aussi on s'intéresse de près à cette art vénérable. Il semble que cela les étonnent à chaque fois ! Bref, le déroulé des plats serait trop long à détailler et je me rends compte que déjà, ma mémoire me joue des tours... mais je garde vivace le goût du matsutake servi grillé, champignon dont la rareté le fait faussement comparer à notre "truffe" (mais gustativement ça n'a rien à voir).

Tout se termine avec Ochazuke : on nous apporte un pot contenant de l'eau chaude que l'on verse sur le restant de riz que l'on a pris soin de conserver dans son bol. La fonction du Ochazuke est double : réchauffer le riz et rincer le bol. Car, oui, après avoir avalé le tout, on essuie son bol à l'aide d'un kaishi (sorte de serviette en papier) ! Imaginez-vous qu'en France, dans un grand restaurant , on vous demande de faire votre vaisselle après le repas !!! Et bien dans le cadre d'un Ochaji, ça se fait ! (^___^)
Lorsque tout le monde a fini, on fait tomber nos baguettes à l'unisson sur le plateau afin de faire un petit bruit sec qui indique à notre hôte (qui est dans la pièce adjacente), qu'elle peut venir nous débarrasser, car oui, j'ai oublié de le préciser, l'hôte ne partage pas le repas avec ses invités. L'idée serait plutôt, qu'il se mette totalement à leur service.

S'en est suivi ce que l'on appelle shozumi : l'hôte vient remettre du charbon dans le furo (brasier portatif utilisé de mai à octobre). Ici encore, chaque geste est étudié pour être le plus simple et le plus efficace possible, tout en étant gracieux. Chaque morceau de charbon est qualibré et placé à un endroit bien précis dans le furo. Enfin, l'hôte ajoute de l'encens japonais sur les charbons afin de remplir la pièce d'une agréable et subtile odeur. On nous fait passer l'écrin en bois laqué qui renferme cet encens... il date de l'époque Kamakura (1185 -1333) !!! ... glups....
Puis, on nous apporte les omogashi, ces "friandises" qui accompagnent koicha, le thé épais. Tout comme avec le kaiseki, les omogashi reflètent les saisons. Je n'ai malheuresement pas retenu le nom qu'ils portaient, mais ils étaient confectionnés de manière traditionnelle, c'est à dire à base de shiroan (pâte sucrée de haricot blanc), anko (pâte sucrée de haricot rouge) avec au centre ce qui m'a semblé être un morceau de patate douce. Mais nous ne les avons pas goûtés tout de suite ! Pour l'heure nous avions droit à une petite pause (nakadachi) pour nous dégourdir les jambes (seiza, la position "assise sur le genoux", reste difficile à tenir pendant plus d'une heure, même pour les japonais eux-mêmes parfois !).

 

Nijiriguchi
Nijiriguchi, la porte basse du chashitsu, nous oblige à la franchir à 4 pattes, acte d'humilité.

Chashitsu
Dans la pénombre du chashitsu...

Pendant que nous admirions une nouvelle fois le jardin, notre hôte s'activait à l'intérieur du chashitsu pour installer les ustensiles nécessaires à la préparation de koicha. De retour à l'intérieur de la chambre de thé, après avoir admiré le chabana (arrangement floral pour le thé) qui avait remplacé le kakemono de départ dans le tokonoma, nous découvrons un mizusashi (pot à eau) placé à côté du furo. Devant le mizusashi se trouve un chaire (pot à thé qui renferme le macha, le thé vert en poudre) enveloppé dans son shifuku de soie colorée. Notre hôte nous rejoint bientôt et entame son temae, c'est à dire, la procédure de préparation du thé. Le thé épais koicha, a une consistance proche de la peinture en pot... d'où son nom. Il est préparé à l'aide de macha issu de feuilles de théiers généralement âgés (au moins 70 ans). Pour Christian et Steve c'est une première... je regarde Steve du coin de l'oeil pour voir sa réaction lorsqu'il porte à ses lèvres le pâteux breuvage... et ça se passe plutôt bien ! (^____^)
Il faut dire que la qualité du thé servi est excellente, pas du tout amer comme souvent on le pense (il n'y a que les thés de piètre qualité qui ne soient vraiment amers, sachez-le). Le bol passe de mains en mains et arrive entre les miennes. C'est un magnifique kuroraku, un bol "classique" dans cet univers du thé. J'apprendrai par la suite qu'il a été réalisé par l'arrière petit-fils de Chôjirô (le "père" de la méthode de fabrication et de cuisson particulière à basse température appelée raku), contemporain du maître de thé Sen no Rikyû au côté duquel il développa son art...

Enfin, nous avons terminé ce Ochaji par le thé léger (usucha, le thé "mousseux") accompagné de higashi (friandises dites "sèches", réalisées avec une sorte de "farine de sucre" appelée wasanbon). Dans notre cas, nous avons eu droit à des higashi en formes de feuilles d'érables rouges et de la représentation stylisée d'une rivère (David Billa a fait une vidéo qui montre bien la phase de façonnage des higashi). Pendant usucha, chaque invité a droit à un bol différent. Nous avons eu, encore une fois, le privilège d'admirer des bols de toute beauté datant de la fin de l'époque Edo (1600-1868) !!! Je suis tombé amoureux de celui de Maître Banane... un sublime bizen aux tonalités abyssales !

 

Tokonoma
Observation du chabana.

Chabana
Le chabana composé par notre hôte. Contrairement à l'Ikebana, il faut juste disposer les fleurs de manière naturelle.

Teishu
Le koicha ne se "fouette" pas (il est trop épais). On ne fait que le mélanger à l'eau.
Au premier plan le chaire avec le chashaku (écope à thé) posé dessus, et en grande partie hors cadre le mizusashi.

 

Difficile de se dire que c'est fini... le temps a suspendu son vol pendant près de 4 heures ! Avant de partir j'ai demandé à notre hôte s'il nous serait possible de voir le mizuya (salle de préparation). Dans mon petit Chisôan, l'espace dédié à cette fonction est tout petit, tout juste suffisant, mais tout petit quand même. Au Eirakutei, sans aucune comparaison possible, c'est une vraie grande pièce qui fait office de mizuya. Les étagères croulent sous de nombreux objets de thé, tous plus beaux les uns que les autres... j'étais aux anges ! Imaginez, c'est un peu comme si vous vous retrouviez en back-stage après un concert de votre artiste préféré ! (^____^).

Mais, il a fallu tout de même abandonner ce lieu et ses hôtes... échanges de carte de visite, promesses de revenir à la prochaine occasion, courbettes de salutations à n'en plus finir... Je pense que nos hôtes étaient aussi ravis que nous du temps partagé ensemble. Car, nous avons échangé, partagé, rigolé, mangé, bu (et pas que du thé : le sake local était excellent aussi !!!!), avons été concentrés, émus... bref, nous avons vécu quelque chose "ensemble", et pour moi, le thé n'est ni plus ni moins que cela : la célébration d'un moment de partage dans un abandon total.

Merci du fond de mon âme pour ces belles heures.
m(_ _)m

 

Mizuya
Dans le mizuya. Au premier plan nos hôtes, repsectivement maitre de thé et maître kaiseki.

Okuri
Photo souvenir devant le Eirakutei. (photo : Ozaki Mie)

Enfin, la journée s'est clôturée chez un artiste calligraphe (Higasa sensei), qui nous a initiés au "lâcher prise" via le shodô (la voie de la calligraphie). Une rencontre mémorable !

Nous avons eu l'immense privilège de vivre aujourd'hui, des rencontres exceptionnelles avec des êtres charmants, désireux de partager leur art avec nous... Quel cadeau ! ça commence très fort ce séjour !!!

Quelques photos de Steve ci-dessous :

@ Higasa Sensei

@ Higasa Sensei

@ Higasa Sensei

 

En bonus, une micro vidéo, shootée ce matin au Okura Hotel, où nous restons pour 2 nuits.
Okura Hotel

 

Merci à l'établissement Eirakutei, pour ce moment hors du temps.
Merci à Higasa Sensei et son épouse pour leur accueil.
Merci au staff du Okura Hotel pour le service offert et leur accueil.


 

 

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