101018 : Marugame, Takamatsu
18 octobre. Jour 7. Marugame, Takamatsu

Ce matin nous allons nous essayer à la récolte manuelle du riz. Plusieurs classes de jeunes enfants (3-4 ans je pense) sont déjà sur place et écoutent attentivement les explications de leurs professeurs. Ben, parce qu'ici, on n'a pas peur de donner un kama (sorte de faucille dentelée) à un un p'tit bout d'chou ! L'ambiance est à nouveau joviale. La principale attraction passe très vite de la rizière à nous. Et nous voilà les pieds dans la boue, kama en main, fauchant les touffes de riz par 3 pour les aligner ensuite derrière nous où sur le côté en fonction de notre position. Faire tout un champ à la main doit être chose harassante, surtout pour le dos... Deux femmes sont en habits traditionnels. Elles sont emmitouflées des pieds à la tête, sans doute pour se protéger du soleil et des insectes. Bientôt il nous faut quitter cette joyeuse bande de bambins pour aller en rejoindre une autre. Nous sommes invités à visiter une crèche située près de la maison de la mère de Kôbo Daishi.

Nous arrivons dans un bâtiment, tout ce qui est de plus banal, mais une fois franchi le seuil, aucun doute possible, nous sommes bien au Japon ! On doit enlever ses chaussures, tout est d'une propreté impeccable, le plancher brille comme un miroir. Nous arrivons dans une grande salle où les enfants sont en train d'écouter une histoire imagée. Nous nous mettons nous aussi au sol et écoutant religieusement ce conte. Puis, nous faisons un jeu. On se met deux par deux, et tout en chantant, on doit taper dans ses mains, se toucher les joues, le nez, puis se faire des chatouilles au ventre. Je commence avec mon partenaire, un petit garçon de 4 ans environ. Il est raide comme un piquet et ne se décrispe pas... je dois l'intimider. Puis c'est son tour, il me frôle les joues, me touche à peine le nez, pour finalement me filer un coup assez fort là où ça fait mal !!!! Drôle de manière de faire des guili-guilis !!!! ^_^
On a tout de même bien rigolé, c'était vraiment sympa. Après avoir été reçu par la directrice, nous traversons la route pour aller visiter en face la maison natale de Kôbo Daishi. Un moine nous accompagne et nous raconte la jeunesse du saint homme, passée auprès de sa mère. Un autel a depuis été construit dans la pièce principale, transformant la maison en véritable temple. Une petite statuette trône en plein milieu. Kôbo Daishi l'aurait lui-même sculpté pour sa mère.

Madame la Directrice de la crèche nous montrant son portrait le jour où elle a été reçue par l'empereur qui lui a remis une médaille récompansant son travail.

La maison-temple de la mère de Kobô Daishi.

Sur le chemin qui nous mène à Takamatsu, nous faisons une pause dans un restaurant "Men-ya" (chaîne de udon une des spécialités de la région) et je m'essaies au bukkake udon. De grosses nouilles de blé dans du dashi ( bouillon à la bonite et au varech), le tout recouvert largement de copeau de bonite séchée (katsuobushi) et de ciboule. C'est tout simplement mortellement bon ! Les nouilles sont parfaitement cuites, elles sont souples, mais pas trop... juste ce qu'il faut.

Puis nous arrivons enfin à Takamatsu. ce soir nous sommes logés dans la Guest House de l'Université de Kagawa. Je ne sais pas si toutes les chambres des étudiants japonais sont comme ça, mais la mienne est spacieuse et j'ai ma propre salle de bain / toilettes. Notre après midi est libre. Je décide d'aller au Parc Ritsurin. Steve m'accompagne. Je dois dire que j'ai plutôt tendance à préférer les petits espaces pour les aménagements de jardin, mais le Ritsurin est un parc vraiment agréable aux atmosphères très différentes. Avant de partir, nous avons été boire un macha au Kigugetsu-tei, un pavillon de thé qui accueille les touristes.

Pour finir, nous nous sommes retrouvés tous ensemble autour d'un délicieux repas organisé par Ozaki-san, dans la maison où Delphine et David vont passés leur séjour. Le lieu est superbe, moderne, petit, mais d'une grâce toute japonaise. La soirée s'est passée tranquillement à échanger, manger et boire, chose importante s'il en est au Japon !
Puis, à une heure pas trop tardive (ben oui, il faut bien un peu de temps pour écrire ces quelques lignes !) nous sommes rentrés à nos chambrées du campus de Kagawa.

à suivre ou pas...