101016 : Iwayaji, Ringyou Matsuri, Ishideji, Dogo Onsen.
16 octobre. Jour 5. Matsuyama.
Nous n'avons rien posté hier... gomen nasai m(_ _)m
Mais bon, c'est le week-end, le O-henro-san-blogger a besoin parfois de recharger ses batteries et de dormir une nuit complète !
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Donc revenons au samedi 16 : nous nous mettons en route pour la gare afin de prendre le train (JR) pour la ville de Matsuyama (Ehime Prefecture). C'est une région montagneuse, avec de grandes forêts de cyprès (inoki), le bois que l'on utilise généralement pour fabriquer les ustensiles de bain (baignoire, petit banc, bac à eau, etc.). C'est un bois qui a une très agréable odeur qu'il garde pendant plusieurs années, même une fois débité en planches. Ce parfum est caractéristique de l'art du bain à la japonaise... j'adore !
Bref, après deux heures de train (qui nous permettent de grappiller quelques minutes de sommeil supplémentaire), nous avons été accueillis à Matsuyama par deux représentants du tourisme local qui nous ont servi de guide pendant toute la journée. Et nous revoilà partis pour 1h30 de voiture en direction de la montagne. Pause déjeuner (chouette du riz et des udon !) et quelques minutes après nous arrivons à destination : le Iwayaji, un temple dont la déité principale est Fudo-Myô-ô. Fudo-Myô-ô, c'est mon ami. En fait, c'est le seul que je connaisse vraiment, puisqu'il est le "saint protecteur" des escrimeurs. Rappelez-vous de mon billet sur le premier chashaku que j'étais arrivé à sculpter (voir billet 020510), baptisé "Kurikara", du nom de l'épée brandie par Fudo-Myô-ô ! J'étais très heureux de cette rencontre, d'autant que le lieu était chargé de mysticisme : la nature environnante était tout bonnement magnifique, la hauteur des inoki impressionnante, mais d'une certaine manière l'ambiance est rassurante... nous avons de la chance, car il est certain qu'il y a quelques centaines d'années, la route était moins certaine, preuve en est, les vieilles pierres tombales qui jalonnent le bord du chemin que nous suivons.
à suivre, ou pas...
Blogger.... un dur boulot !!!
Sur le chemin du Iwayaji.
Fudo-Myô-ô.
Sur le chemin du Iwayaji (2). Ex-voto.
Sur le chemin du Iwayaji (3).
Notre super guide Masuda-san. 63 ans et en pleine forme... respect !
Vestiges de vieilles tombes de O-henro-san tombés en chemin.
Sur l'ancien chemin du Iwayaji (3).
Suite à cette visite, nous avons repris la route pour nous rendre à un petit matsuri local (Ringyou Matsuri), dédié au travail du bois (ici pas de possibilité de faire pousser du riz, la sylviculture semble être omniprésente). Ici pas de O-mikoshi (ces gros chars d'une tonne au moins, que des centaines d'hommes portent à bout de bras et baladent en ville), une simple fête, où les gens s'amusent, mangent et boivent modérément (si, si, c'est possible !). L'occasion pour nous de découvrir ou redécouvrir des goûts, des saveurs typiquement japonais : takoyaki, sorte de "boules de pâte à crêpe au poulpe" ; shiitakeyaki, champignon grillé ; manju, sorte de brioche fourrée à la purée de haricots rouges, onigiriyaki, boule de riz grillée etc. Nous croisons des regards amicaux, amusés, interrogateurs, indifférents parfois (les européens ne sont pas légions dans le coin assurément), mais nous nous laissons portés par l'ambiance et vivons pleinement ce moment festif. Bientôt, nous nous dirigeons vers un attroupement qui visiblement attend quelque chose. Des hommes montent sur une estrade et commence à lancer des choses vers la foule, j'en reçoit un en pleine tête ! C'est un mochi (sorte "gateau" de riz) !!! On se fait canarder avec des dizaines de mochi, des mochi durs, pas les mous !!! Du coup, je retourne mon chapeau de O-henro-san m'en servant pour attraper un max de ces boulettes de riz tueuses. C'est incroyable de voir à quel point les gens sont presque prêts à se battre pour une poignée de boulettes de riz blanches ou roses. Une mamie-san, à quatre pattes, me bouscule carrément pour ramasser tout ce qui traîne par terre !!!
Là, je me dis, que ces mochi doivent être délicieux pour susciter telle pagaille et je croque à pleine dents dans le dernier tombé dans mon chapeau... comment dire ? heu... c'est pas bon !!!!
Plus tard, j'apprendrais que cela ne se mange pas comme ça, il faut d'abord les faire bouillir !!! Aaaaahhhhhhhhh, d'acccorrrdd ! A mon avis , ça devient sans doute moins dur, mais ça doit toujours être aussi fadasse. Ma récolte à la fin du lancer n'est pas trop mal : une douzaine de mochi et un "paquet surprise" que j'offre respectivement à une autre mamie-san et une petite fille qui me regardent comme si j'étais un extra-terrestre !
La forêt de Matsuyama.
Le samurai qui vendait des serviettes "kawaii".
Les vendeuses de manju... elles nous ont vus dans le journal et nous offrent ces déliciseuses brioches fourées à la pâte de haricots rouges (anko).
Envie d'une sucette au poisson ?
Onigiriyaki (boulettes de riz grillées).
Futur sumotori !
Lapidation au mochi.
La journée s'est terminée avec la visite du Ishideji, histoire de rajouter un tampon de plus dans notre carnet et de sonner la grosse cloche à l'entrée... ça j'adore, le son est incroyablement profond, les vibrations pénètrent le corps tout entier... c'est trop bon ! Si vous avez l'occasion, essayez ! Mais jamais avant de sortir du temple, ça porte malheur ! Vous voilà prévenus. Bien entendu, maître Banane n'a pas manqué de nous faire rire en posant à côté d'un bouddha bien en chair.
De retour à notre hôtel, nous avons eu droit à un super dîner, puis nous nous sommes rendus au Dogo Onsen, un onsen dont la source d'eau chaude est connue de l'homme depuis 3000 ans !!! Le bâtiment dans lequel nous pénétrons date de la fin du 19e siècle. C'est super beau à l'intérieur, bois, bambou, tatami, que des matières nobles. On se retrouve très vite tous les 3 au sein de plusieurs dizaines de personnes... on se sent alors tout nu... d'un autre côté, c'est normal, puisque l'on est tout nu... Drôle d'impression de partager un bain avec des gens totalement inconnus et très différents. Cela va du retraités à l'ado... je ne peux m'empêcher de penser à la chanson de Perret : "Tout, tout je vous dirai tout sur le....".
Il n'empêche que j'apprécie de plus en plus ce rituel journalier. Un bon bain chaud vous détend totalement, c'est vraiment le pied !
à suivre, ou pas...
Ishideji.
Ishideji (2). La Pagode.
Ishideji (3). Construction en bois et fils électriques sauvages feraient-ils mauvais ménage ?
Quant Bouddha rencontre Maître Banane.
Dogo Onsen.
Dogo Onsen (2).
Dogo Onsen (3).
Et ça, c'est juste pour crâner un peu...
^_^
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