101020 : Yashimaji, Yaguriji, Shidoji.
20 octobre. Jour 9.
Après une petite photo souvenir en compagnie du sympathique Nishimura-san, le directeur du Qkamura Goshiki (quel bel endroit ! j'ai adoré). Nous prenons la route en direction du Yashimaji.
Le temple est célèbre car situé non loin du lieu d'une célèbre bataille entre les familles Taira et Minamoto, thème narré dans le Dit de Heike. Nous y croisons beaucoup de monde. Construit au sommet d'une montagne, le temple offre une superbe vue sur la mer de Seto... peut être le secret de son succès.
Départ du Qkamura. De gauche à droite : Christian Gaudin, Nishimura-san, Ozaki-san, Steve Gaudin, et votre serviteur agenouillé.
La porte principale du Yashimaji.
Yashimaji.
Yashimaji : ici le tanuki a sa place, et on peut lui faire des offrandes.
Yashimaji. Une rangée de tori qui me rappelle Fushimi-Inari à Kyôto... normal, au bout, j'y trouve un autel avec des statues de kitsune.
Yashimaji. O henro-san.
Yashimaji.
Le second temple, le Yaguriji, est niché au coeur d'une forêt de montagne. J'ai adoré son ambiance "mystique". Le Bouddhisme Shingon (je rappelle que chacun des temples du Henromichi appartient à ce courant) est un bouddhisme ésotérique. Je ne m'y connais pas suffisamment pour vous en exposer davantage, aussi je vous renvoie vers cette page wikipedia pour plus d'informations. Ce qui reste agréable, c'est que même si je ne suis pas bouddhiste, les autres pèlerins me saluent, parfois m'encouragent aussi. Je suis impressionné de voir parfois parmi les fidèles des personnes du 3e âge. Bien entendu elles viennent en bus, mais tout de même au sein de certains temples, comme celui-ci, il y a de longs escaliers à gravir, et je vous laisse imaginer l'effort que doit fournir une personne âgée...
Yaguriji.
Yaguriji. Encore un tori :Shintô et Shingon se mélangent sans encombre semble t-il.
Yaguriji. Intérieur du Daishidô.
Yaguriji.
Yaguriji. Offrandes de bâtons d'encens.
Yaguriji. Les kaki sont mûrs, mais trop haut pour pouvoir être attrapés
Puis nous prenons la route pour le Shidoji. Le temple n'est franchement pas très beau... Je pense que c'est du fait que tout (ou presque y est en travaux). Je n'ai pas fait beaucoup de photos. Par contre des personnes nous ont offert des sucreries et une boisson chaude au citron qui était délicieuse. Ces "cadeaux" offerts au pèlerins sont appelés "O settai".
Nous devons nous dépêcher, car nous sommes à présent attendus par le Maire de la ville de Sanuki, Shigeki Oyama-san. Nous voici bientôt introduis dans un petit salon, où le maire nous rejoint quelques instants après notre arrivée. Il nous questionne sur notre pèlerinage, et nous lui répondons avec joie. Après avoir bu un thé, il faut déjà le quitter, mais sans oublier de faire une photo souvenir !
Steve, Masuda-san "on the road". Maître banane n'avait pas la pêche : il a déclaré forfait...
On the road again.
On the road again.
On the road again. Une "Obaa-san" (grand-mère), nous offre du thé glacé (O settai). Elle nous a vus dans le journal !
Wouaf ! Kawaii ne !!!! (qu'il est mignon !!!)
On the raod again.
Au Shidoji, une groupe de personnes nous offre des sucreries...
... tellement belles, que l'on a pas envie d'en déchirer l'emballage !
Mairie de Sanuki City. De gauche à droite, Shigeki Oyama-san (Monsieur le Maire), votre serviteur, Steve Gaudin, Christian Gaudin, Masuda-san (notre guide sur le henromichi), Shimura-san (membre de Shikoku Muchujin qui nous a véhiculé nombre de fois).
La journée s'achève avec notre arrivée au Quapark Tsuda, un ryokan au bord de la plage ! Malheureusement, je n'aurai même pas le temps d'aller tremper mes pieds dans l'eau... Par contre nous sommes aller au onsen, comme d'hab, et nous y avons fait une drôle de rencontre : un homme (japonais) était le seul présent à notre arrivée. Pendant que nous nous baignons dans le petit bain d'eau "froide", il restait dans la partie sauna... J'ai pensé que le bain étant petit, il ne voulait pas se "coller" à nous... ce qui peut se comprendre. Mais quel ne fut pas notre étonnement lorsqu'une fois sorti, nous l'avons vu, aller dans "notre" bain et se mettre à écoper son eau... visiblement son intention était de vider complètement le bassin... pourquoi ? On ne le saura jamais. Peut être ne voulait-il pas se baigner dans une eau où des gaijin avaient "infusés"... Heureusement que tous les japonais ne sont pas comme celui-là. Mais de se retrouver dans la peau de l'émigré, de l'étranger, fait réaliser beaucoup de choses... quel dommage que nous ne puissions outre-passer ces ridicules préjugés, qu'ils soient dans un sens ou dans l'autre...
La soirée s'est tout de même terminée en beauté. C'était le dernier soir que nous étions en présence de Masuda-san, et je souhaitais absolument marquer ce moment. Il était temps pour moi de me servir du contenu du shifuku que j'avais préparé avant mon départ pour cette aventure. A l'intérieur, un petit set à thé. J'ai donc eu le plaisir de préparer un bol de thé à Masuda-san. Christian fût mon second invité. Avant de commencer , j'ai eu l'idée d'ouvrir la fenêtre... en lieu et place du "matsukaze" habituel (le son que fait la bouilloire), nous avions droit au "nami no oto" (le son des vagues)... un beau moment de partage très fort en émotion... Masuda-san, vous allez me manquer.
à suivre ou pas...
Le washitsu du Quapark Tsuda Hotel, partagé avec Masuda-san...
... avec sa fenêtre donnant...
... sur la mer.
Après le thé... ichigo-ichie.
Aligato gozaimashita Masuda-san.
m(_ _)m
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