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Elements Constitutifs

roji 露地 (litt. "sol de rosée")
Le chemin pavé de pierres plates naturelles (tobiishi) qui commence à l'entrée du jardin et mène jusqu'au pavillon de thé, également synonyme du jardin lui même. Originellement ce mot s'écrivait 路次 ou 路地, ce qui littéralement peut se traduire par "chemin par lequel on peut passer". Au cours des siècles, les maîtres de thé, vont apporter différents éléments au roji, jusqu' à Sen no Rikyû (1522–1591) qui le formalisera tout en apportant une dimension spirituelle et l'écrira avec des kanji différents (露地 ou 露次). Ces kanji sont supposés être tirés du Sutra du Lotus (jap : nam myôhô renge kyô 南無妙法蓮華經), texte sacré de la secte bouddhiste Nichiren , dans lequel roji, est le lieu où renaissent les âmes.

Le roji se divise généralement en deux parties : La première (sotoroji 外露地, "roji extérieur") est située du côté de l'entrée principale (rojimon 露地門) et correspond à une zone "tampon" entre la rue (espace profane) et le roji intérieur (espace sacré). La seconde partie (uchiroji 内露地, "roji intérieur") se trouve dans le fond de la parcelle, au plus loin de l'entrée et représente le coeur du jardin. C'est ici que se trouve le pavillon de thé, chashitsu. Les deux parties sont séparées par une barrière dont la fonction est essentiellement symbolique, et une petite porte (chûmon) permet de passer de l'un à l'autre, ritualisant ainsi ce "franchissement de seuil" . Dans certains jardins de grande taille, on peut trouver une troisième partie (nakaroji 中露地, "roji du milieu") située entre les deux premières.

 


  détail du roji au Kotoin 高桐院, Kyôto  



 

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