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Elements Constitutifs

karetaki 枯滝 ( Litt. "cascade sèche" )
Technique communément employée dans les jardins secs pour représenter une cascade symboliquement à l'aide d'un arrangement de pierres (takigumiishi 滝組石). Il est écrit dans le Sakutei-ki que Fudô Myôô (不動明王, ardent défenseur de la pensée bouddhiste ésothérique, divinité protectrice des escrimeurs entre autres) a fait le serment que toute cascade (en eau) qui mesure ne serait-ce que 90 cm, est une représentation de son corps (il est également écrit dans un texte rituel de cette même divinité :" Ceux qui voient mon corps produisent l'esprit d'éveil, ceux qui entendent mon nom tranchent en eux le mal et s'adonnent au bien"). Ce symbolisme important présent dès l'époque Heian dans les jardins, va être transposé aux cascades sèches. Les karetaki, sont donc à l'image des sanzonseki (triades bouddhiques) sur un plan spirituel. Autre analogie, on compte géneralement 3 pierres principales dans la constitution d'un karetaki "standard" : une pierre centrale représentant l'eau (aoishi 青石, litt."pierre bleue") est encadrée par deux autres de plus grande taille (takizoeishi 滝添石, litt. "pierre d'attachement de la cascade"). Dans certains cas, la plus grande takizoeishi peut être une représentation de Fudô Myôô. A la base de la cascade, on trouve des graviers ou des galets, pour figurer le point de départ du cours d'eau sec, karenagare 枯流.

Les principes de construction d'un karetaki sont à peu de choses près, les mêmes que ceux utilisés pour l'élaboration de "vraies" chutes d'eau (shoutoku-no-taki 生得の滝). On trouve différents styles d'agencement de cascade, la plus connue étant sans doute la ryûmonbaku 竜門瀑 (litt. "cascade de la porte du dragon", comme au Tenryû-ji), reconnaissable à une pierre disposée verticalement à la base de la cascade. Cette pierre (rigyoseki 鯉魚石 ) est la représentation d'une parabole chinoise enseignée dans les monastères Zen Soto, sur les efforts que demande la vie et leurs (éventuelles) récompenses. Ainsi, elle symbolise une carpe qui tente de remonter jusqu'en haut de la cascade. Il est dit que si elle y parvient, elle se transformera en dragon.

karenagare 枯流 ( Litt. "cours d'eau sec" )
Le karenagare figure donc un cours d'eau sec. Son point de départ est souvent une cascade, mais il peut être aussi présent seul. Souvent un pont en pierre le traverse pour accentuer le symbolisme d'un véritable cours d'eau. Afin de suggérer des flots tumultueux, certains créateurs de karesansui ont utilisé des galets de gros diamètre. Au contraire, l'évocation d' eaux plus calmes, se fera à l'aide de gravillons plus fins, comme le shirakawasuna.

kareiki 枯池 ( Litt. "étang sec" )
Etendue plane et uniforme généralement recouverte de gravillons ratissés, évoquant la surface d'un véritable étang (karesansuigogan 枯山水護岸).

 


  Détail de la cascade sèche du Daisen-in
(
大仙院), Kyôto.
 



 

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