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150322 - A la recherche de...
Côté roji, la trêve hivernale est terminée et les prémices du printemps se font sentir. La végétation plantée l'année dernière semble déjà se réveiller : les bourgeons gonflent, les premières pousses de sasa vitchii (au premier plan) émergent du sol et tout un tas de mauvaises herbes s'immiscent au sein de la mousse, qu'il va falloir retirer à la main ! Dans le fond du jardin, les bambous (pseudosasa japonica) plantés au printemps dernier ont bien poussé, mais il faudra encore attendre au moins 3 ans avant qu'ils ne puissent occulter, au moins partiellement, la maison voisine. Quoi qu'il en soit, le tracé du roji a été fait de sorte à ne pas présenter cette perspective à celui qui l'emprunte. Pour rappel, ce jardin est avant toute chose réalisé pour "accompagner" la future cabane à thé, et non l'inverse.
Sur la gauche, vous aurez noté cher Lecteur, un nouveau takegaki (Litt. "barrière de bambou"), réalisé à partir de brande de bruyères landaises ! Il s'agit donc d'une variation "maison" du type takehogaki (竹穂垣), qui traditionnellement est réalisé à l'aide de fines branches de kurochiku (bambou noir) dans la région du Kantô.
La brande n'était pas d'une qualité extraordinaire et l'occultation n'est pas complète (ce qui n'est pas gênant en soi), mais ce genre de takegaki gagne en présence lorsque sa densité est plus importante. D'ici 4 à 5 ans, lorsqu'il faudra changer les dôbuchi (bambous horizontaux) qui maintiennent en sandwich la brande de bruyères, je la remplacerai par une autre plus épaisse. De la canisse (en bambou fendu, joncs ou osier) peut être également utilisée sans problème. Enfin la cordelette noire qui traverse de part en part la barrière et ainsi maintient l'ensemble, aurait gagnée à être doublée pour un résultat plus harmonieux et une présence "graphique" plus forte.
La raison d'être de cette barrière est avant tout fonctionnelle : elle masque en effet le bloc extérieur du système de chauffage de la maison (pompe à chaleur). Dans son prolongement je prévois d'ajouter de nouveaux yotsumegaki pour symboliser la limite du roji.
Comme toujours, je me suis référé à l'excellent ouvrage de Isao Yoshikawa (voir aussi la présentation vidéo dans la fujithèque) pour la réalisation de ce nouveau takegaki. La cordelette noire a été commandée auprès de Niwashi.
à suivre… (ou pas)
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