140518 - A la recherche de...
Mise en place de petites yotsumegaki (四つ目垣). Ces barrières ont pour fonction de délimiter sotoroji et uchiroji, de matérialiser cette limite symbolique entre le monde "extérieur" et celui du thé. Voilà pourquoi je les ai conçues de la manière la plus simple et sobre qui soit : la suggestion m'a toujours semblé plus intéressante que la démonstration. Cette approche m'apparaît du moins primordiale en matière de chanoyu.
Ainsi, ces yotsumegaki sont très basses (60cm de haut environ) et les tateko (竪子 bambous verticaux) qui les composent sont assez espacés de manière à rendre l'ensemble le plus "transparent" possible. Deux barrières ont été mises en place de part et d'autre du roji. Il serait donc très aisé de les contourner ou de les enjamber : à nouveau, leur fonction est avant tout symbolique, il ne s'agit pas de cloisonner complètement un espace et de donner à l'ensemble des allures de parc à bestiaux… quoique, les yotsumegaki peuvent aussi être employés de la sorte : on en trouve de nombreux exemples au Japon. Mais l'on notera cependant que dans ces cas de figure, cette fonction de cloisonnement est généralement associée à de grands espaces qui n'ont pas grand chose à voir avec l'atmosphère intimiste d'un roji et n'en partagent donc pas la symbolique (voir seconde photo. Parc Impérial à Tôkyo).
La faible hauteur des barrières a aussi été dictée par le peu de distance qui séparera le futur machiai de l'entrée du chashitsu (à peine 4m). Bien que disposant de plus d'espace qu' à Soustons, j'ai paradoxalement (mais volontairement) réduit la superficie du roji. Cette démarche de réduction (à l'essentiel ?) s'appliquera d'ailleurs également à mon projet de sôan, je vous en reparlerai, cher lecteur, très bientôt.
Bon à savoir : je me suis référé à l'excellent ouvrage de Isao Yoshikawa (voir aussi la présentation vidéo dans la fujithèque) pour la réalisation de ces yotsumegaki et me suis procuré la cordelette noire auprès de Niwashi (service rapide et de qualité !).
à suivre… (ou pas)
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