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111112 : samedi 12 novembre. Takamatsu
J'avais oublié le rythme fou de l'année dernière. Grosses journées, soirées monopolisées par les mises à jour des sites/blogs et peu d'heures finalement à consacrer au sommeil (pour ma part 3h40 la nuit dernière). Ajoutons à cela le décalage horaire, et vous comprendrez que je ne sais déjà plus quel jour nous sommes et ce que nous avons à faire. J'annonçais hier le Dome Chakai pour la journée d'aujourd'hui, samedi.
Erreur ! Cet évènement aura lieu dimanche ! Gomen nasai m(_ _)m
Le programme du jour était donc tout différent. Nous avons commencé par la visite d'une des plus célèbres boutiques de wagashi (gâteau japonais) de Takamatsu : la maison Sanyudô. Chujo sensei nous accompagne pour la journée. L'extérieur ne paie pas de mine, mais une fois à l'intérieur, on a l'impression d'être chez un joaillier. Chaque gâteau est présenté à l'unité, tel un bijou, il faut dire que ce sont de véritables oeuvres d'art, confectionnées de main de maître…. nous n'allions pas tarder à nous en rendre compte par nous mêmes.
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Quelques ruelles plus loin, nous rentrons dans "l'atelier de confection" Sanyudô. Une bonne douzaine de "petites mains" s'affairent autour de différents postes à la réalisation de ces spécialités pour le thé que l'on appelle namagashi (litt. "gâteau cru"). La base des recettes (qui évoluent avec les saisons) reste principalement à base de pâte de haricots rouges (ankô) ou blancs (shiroan). La pâte blanche est ensuite colorée pour obtenir des tonalités différentes. Tout est façonné à la main et/ou sculpté à l'aide d'outils en bois très simples.
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Notre mission sera de faire 2 namagashi : le premier aux couleurs de l'automne (kinshû), le second en forme de chrysanthème (kiku). Ici Nikosan et Julia sont en train de réaliser un kiku. Au commencement, il y avait une boulette de ankô. C'est le coeur des 2 namagashi que nous allons confectionner. Autour il faut enrober de la pâte tricolore pour le kinshû ou des filaments de shiroan pour le kiku, c'est ce que Nikosan est en train de faire ici. Julia prépare le coeur jaune de la fleur qui sera ensuite apposé au centre du namagashi. |
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La vitesse d'exécution des artisans est impressionnante et laisse imaginer les années de pratiques nécessaires à ce résultat. D'un bon an, mal an, nous nous lançons à notre tour. L'exercice est délicat, nous prenons notre temps, mais nous parvenons tous à confectionner des gâteaux pas trop moches que les applaudissements de notre "maître" viennent sanctionner.
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Nous revenons ensuite déguster nos créations au magasin accompagné d'un bol de matcha comme il se doit. Ci-contre le kiku finalisé.
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Le tenancier de Sanyudô.
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Après cette matinée gourmande, nous sommes rapidement passés chez un marchand de zori, les "tongs" japonaises. En soit, cet épisode n'a rien d'exceptionnel, mais je tenais à mettre en ligne ce portrait des tenanciers.
Le monsieur a été d'une gentillesse et d'un sens du service tout japonais. Prenant en main les zori que nous venions d'acheter, il s'est proposé d'en assouplir les hanao,
les "cordons".
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Ayant confectionné hier des higashi, nous sommes allés ensuite visiter le seul artisan de l'île de Shikoku à toujours fabriquer des moules en bois pour higashi : monsieur Ichihara (posant ici à côté d'une récompense remise cette année). Son travail est impressionnant de précision. Les moules sont sculptés à la main bien entendu dans des morceaux de bois de cerisier. La difficulté de son Art réside dans le fait qu'il faut façonner la forme du moule "en creux/négatif", en pensant au résultat final, c'est à dire la forme "en plein/positif". Malheureusement monsieur Ichihara n'a pas souhaité que nous prenions des photos de son atelier… dommage.
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Les kigata, moules en bois (kigata), oeuvres de monsieur Ichihara.
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En milieu d'après midi, nous étions de retour à la fondation Chujo où nous avons pu assister au keiko (entraînement) des jeunes membres de l'école de Chujo sensei (Dont j'ai oublié de rappeler qu'il était maître de thé de tradition Mushanokoji Senke). Impressionnant de voir ces "p'tits bouts d'choux" manier hishaku et chashaku avec autant de facilité.
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A quoi jouent les petites filles japonaises ?
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Ozaki san servie sur un plateau… pourvu que ça ne devienne pas une habitude !!!
;-)
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Julia, en pleine concentration, lors de note dernière séance d'entraînement. Demain, nous devrons assurer et donner le meilleur de nous même.
à suivre... (ou pas). |
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