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Du 10 au 24 novembre 2011, j'ai eu l'immense plaisir de participer au Shikoku Chanoyu Tour 2011, voyage de promotion touristique organisé par l'association Shikoku Muchujin. Cette association sous la houlette de son énergique présidente Ozaki Mie san, a pour but de faire connaître l'île de Shikoku et ses attraits touristiques. En dépit des nombreux attraits qu'offre cette destination, l'île reste boudée par les touristes. Cette année, je n'étais pas présent en tant que "lauréats" de cette troisième édition des Shikoku Tours. J'ai en effet collaboré avec Ozaki san à ce projet qui me tenait particulièrement à coeur, puisqu'en rapport avec le monde de chanoyu ("cérémonie" du thé). Je lui suis infiniment reconnaissant pour la confiance qu'elle a bien voulu m'accorder
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Outre le Shikoku Chanoyu Tour pour lequel Julia Inisan et Nicolas "Nikosan" Dupuis ont été sélectionnés, une seconde thématique a permis à Guillaume Billaud et Jérôme Cologne, de vivre leur passion de bonsaïka dans des conditions exceptionnelles. Takamatsu, accueillait en effet la 11eme convention Asie Pacifique de Bonsaï et Suiseki, évènement majeur attirant de nombreux passionnés venus d'un peu partout dans le monde ! Je vous invite à consulter les blogs respectifs de ces 4 jeunes gens pour découvrir ce qu'ils ont vécu pendant leur séjour.
Pour ma part, je vous livre dans les pages suivantes, mon point de vue sur cette aventure.
Bonne lecture, bon voyage !
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111110 : Bien arrivés à Takamatsu !
Nous sommes enfin tous arrivés à bon port ce soir à 19h15( heure locale) et avons pris nos quartiers à l'Université de Kagawa.
Nous rencontrons quelques problèmes "techniques" concernant la connexion internet. En attendant nous avons pris possession d'une connexion internet "libre accès" disponible dans le "salon" de notre bâtiment d'accueil...
Les choses sérieuses commencent réellement demain, j'espère qu'une solution va être trouvée d'ici là.
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Il existe de nombreuses manières de se rendre à Shikoku. Depuis le Japon, le train ou le bus restent les moyens les plus pratiques et les moins chers, mais vous pouvez prendre aussi des vols domestiques depuis les principaux aéroports du pays.
Depuis la France, nous avons eu l'occasion de tester la compagnie ASIANA AIRLINES. Rien à redire : services, disponibilité du personnel navigant et qualité des plateaux repas sont au rendez-vous. Le vol s'est donc fait en 2 étapes : Paris CDG > Séoul (11h ) ; puis Séoul > Takamatsu(1h30).
Pour plus d'infos sur les transports, vous pouvez consulter cette page ou consulter le site de la compagnie aérienne.
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111111 : Date parfaite pour un premier jour.
Ce matin est véritablement le premier jour de notre séjour. Le temps est gris et il pleut un peu. Cela ne nous décourage en rien et nous partons à la découverte de Takamatsu (ou du moins en partie) en vélo. Balade agréable qui nous fait enfin nous servir de nos jambes (je rappelle que nous avons été assis de longues heures pour venir jusqu'ici ^__^).
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Pour louer des vélos à Takamatsu, c'est assez simple : il existe de nombreux points de location ouverts jusqu'à 22h00. La location d'un vélo peut se faire pour 24h (100 yens !!!), à la semaine, au mois ou à l'année. Une fois payé, vous pouvez prendre un vélo dans n'importe quel point de retrait et le déposer dans n'importe quel autre. Super pratique !
Par contre, attention où vous garez momentanément votre monture. La fourrière, ça existe aussi pour les bicyclettes au Japon ! Votre vélo ne doit pas géner. Nos camarades Jérôme et Guillaume ont fait cette malheureuse expérience... Résultat des courses : 1500 yens d'amende...
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Nous arrivons assez rapidement dans une zone de rues commerçantes en partie couverte. Disposées en étoile, les rues se rejoignent au centre sur une place surplombée d'un dôme… le fameux "Dome" sous lequel samedi, Julia, Nicolas et moi seront affairés à la préparation des bols des 300 invités du chakai organisé par Chujo Sensei (je reviens sur ce sujet un peu plus bas).
Parmi les nombreux magasins, un a retenu particulièrement notre attention : le plus vieux détaillant de thé de Takamatsu. A l'intérieur, l'ambiance est 300% japonaise, entendez que le lieu est minuscule et que les articles s'entassent.
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Les boîtes où est stocké le thé en vrac ont une patine qui laisse présager d'un âge plus qu'avancé, magnifique. Nous avons reçu un accueil fantastique de la part des tenanciers de l'établissement (je précise que nous y sommes rentrés par hasard, cela ne faisait pas partie de notre "programme officiel"). |
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Les tenanciers du chayo (boutique de thé).
Mère et fils (et une employée).
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Etape suivante : Le musée historique de Takamatsu. Grosso modo, Takamatsu de la préhistoire au XXe siècle. Nous avons eu droit à une séance d'essayage : kimono typique de l'époque Heian pour Julia (c'est à dire un empilage de 12 kimono de couleurs différentes - en réalité 5 ici) et Ôyoroi (copie d'armure de samurai de Kamakura) pour Nicolas, Guillaume et Jérôme… Activité qui monopolise 4 / 5 personnes et qui s'étale sur presque1/4 d'heure … autant pour enlever l'armure. 17 kilos sur le dos tout de même… à se demander comment ils faisaient pour partir au combat harnachés de la sorte. Partir et surtout combattre ! Quant à revenir....
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Le célèbre bushi Nikosan et la princesse Mononojuliake. |
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Des jeunes lycéens, en "stage entreprise" ont donc aidé Julia, Jérôme, Guillaume et Nicolas à enfiler leurs "costumes". Ils nous ont également présentés des jeux et activités plus ou moins vieilles, dont le kamishibai, "théâtre de papier". Une boîte en bois sans fond, dans laquelle on glisse des cartes illustrées à la manière de diapositives (c'est à dire sur le côté). Le narrateur tout en racontant son histoire, fait défiler ainsi les différentes cartes qui illustrent son propos, en somme l'ancêtre de la télévision, la poésie en plus.
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Pause repas : nous avons essayé le okonomiyaki, sorte de "pizza japonaise", recette originaire d'Osaka. On prend du chou que l'on coupe en lamelles, on ajoute de la farine, de l'eau, un oeuf et on fait cuire sur une plaque bien chaude, un peu comme une crêpe.
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On ajoute ensuite la garniture de son choix. Dans notre cas, des lamelles de porc, du gingembre, de la ciboule et diverses épices. On finit par un nappage avec une sauce épaisse sucrée-salée. Ludique et bon ! Et à nouveau un super accueil des tenanciers.
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Les tenanciers du restaurant okonomiyaki.
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On mange pour pas cher au Japon en règle générale. Un okonomiyaki ne coûte que quelques centaines de yens (en fonction de la garniture).
Chaque établissement proposant de la nourriture est facilement reconnaissable depuis la rue grâce à 2 choses : le noren, sorte de court rideau suspendu au dessus de le porte d'entrée et sur lequel figure le nom du dit établissement, et la vitrine comportant des reproductions en cire/plastique des plats proposés à l'intérieur + prix (à gauche, en partie hors cadre sur la photo).
Facile si on ne parle pas un mot de japonais : il suffit ainsi de montrer directement ce que l'on a envie de commander !
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L'après midi, nous nous sommes rendus chez Chujo sensei. Trop heureux de pouvoir le revoir. Nous avons été embauchés pour réaliser les higashi (sucreries) qui serviront au chakai de samedi au Dome. 300 invités = 600 higashi à réaliser manuellement !
Pour la confection des higashi, on utilise un sucre issu de cannes à sucre de Shikoku, le wasonbonto. C'est un sucre très fin, un peu comme du sucre glace. On l'humidifie, on le colore, on le tamise et on le tasse fortement dans des petits moules aux formes variées et diverses.
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Pour nous remettre de ce dur labeur, nous avons partagé un thé matcha tous ensemble autour d'une table. Plus pratique pour faire découvrir aux occidentaux (par exemple) le monde de sadô, puisque l'on n'est pas obligé de s'asseoir dans la douloureuse position seiza (à genoux, les fesses reposant sur les talons). Cette table est parfaite pour la réalisation de temae (processus de préparation du matcha) informels, de fait, nous aurons la joie de l'utiliser samedi prochain pendant le Dome Chakai. A vrai dire, nous avons profité d'un peu de temps pour commencer à nous entraîner. Même si l'occasion est informelle, elle se doit d'être "juste", "vraie".
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Enfin, petite surprise au retour à l'université de Kagawa (où nous résidons) : nous avons été invités à assister à un entraînement de kendô.
Je savais qu'au Japon le niveau était élevé, mais là… quelle claque ! A 100m du dojo, on entend les kiaï (les cris matérialisant "l'énergie vitale") que poussent les kendôka lors des assauts qu'ils donnent. L'énergie qui émane du lieu est fantastique, incroyable… de la puissance à l'état pur… Je vous invite à regarder les vidéos de Guillaume qui a filmé pendant que je me ridiculisais sur le plancher… J'avais demandé à Ozaki san s'il serait possible de voir un entraînement…
Je suis venu, j'ai vu et... j'ai mis le bôgu (armure) !
Très heureux de cette expérience, même si le niveau était excessivement élevé.
Merci à Yamagami sensei (8e dan) pour la qualité de son accueil.
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