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Fuji Henro

101019 : Sakahideshi.
19 octobre. Jour 8. Sakahideshi

Nous reprenons notre périple de O henro-san : Aujourd'hui nous visiterons 3 temples : Kokubunji, Shiramineji et Negoroji. Lorsque l'on arrive devant la porte d'un temple, nous devons la saluer en signe de respect. Une fois dans l'enceinte du temple, on trouve des bassins à ablutions avec des louches (hishaku). Le rituel de purification est le même que celui utilisé lors d'un chanoyu (misogi).
On se rince la main gauche, la droite, puis on verse de l'eau au creux de sa main gauche pour se rincer la bouche, et enfin on vide le restant d'eau contenu dans la louche en la faisant glisser sur le manche de celle-ci pour la nettoyer. Ainsi "purifié", nous pouvons nous rendre au Hondô, le bâtiment qui renferme la divinité principale du temple. On peut s'y recueillir, il faut faire un voeu ou une prière. Le second bâtiment incontournable est le Daishidô, là où se trouve la statue de Kobô Daishi. On y fait la même chose que précédemment, tout en chantant des soutras en plus. Bien entendu à chaque fois, on est invités à lancer une petite pièce de monnaie (ou plus si affinité) dans la boîte à offrande. On peut aussi acheter des bougies et des bâtons d'encens. Ce qui fait que généralement ça sent très bon dans l'enceinte d'un temple. Une des choses que je préfère c'est faire sonner la grosse cloche d'un temple. Je l'ai déjà écrit, mais vraiment, c'est un son que j'adore entendre et à sa proximité, on sent presque les ondes sonores vous traverser le corps. En ressortant du temple, il ne faut pas oublier de se retourner et de saluer à nouveau en guise d'au revoir. Même en pèlerinage, le japonais doit se soumettre à l'étiquette et ne pas oublier ses bonnes manières.


Kokubonji
Kokubunji

Kokubonji
Kokubunji

Kokubonji
Kokubunji

 

Shiramineji
Shiramineji

Shiramineji
Shiramineji

 

 

Entre les temples 2 et 3, nous avons marché sur un chemin de montagne très "sauvage". Ce fût une drôle d'impression... difficile de la décrire. Mais je me sentais calme, serein et j'écoutais les bruits qui m'entouraient : les grillons omniprésents, les oiseaux, le bruit du vent dans les feuilles d'arbres au dessus de nous... je pouvais ressentir l'âme de cet ancien Japon qui me fascine tant, je pensais à tous ceux, qui morts sur la route, ne finirent jamais leur pèlerinage. Quel courage fallait-il avoir dans les temps passés pour s'aventurer sur un tel chemin ! Bien entendu tous les pèlerinages ont été dangereux, c'est d'ailleurs pour cela que le O henro-san est vêtu de blanc, la couleur du deuil. Il affiche ainsi qu'il est prêt à tout instant à suivre la Faucheuse. Son bâton de route sera alors planté sur sa tombe en guise de stèle mortuaire.

henromichi
Sur le henromichi

henromichi
Sur le henromichi

 

Shiramineji
Negoroji

Negoroji
Negoroji

Negoroji
Negoroji

Negoroji
Negoroji

Negoroji
Negoroji

Après la visite du dernier temple, notre programme allait être totalement différent : direction le Kappa Dojô. Ce dojô accueille des "jeunes en difficultés" comme on dit. Vu qu'au Japon tout le monde marche "à la baguette", je me demande quel genre de déviance ont ces jeunes que nous rencontrons. Ils semblent surtout intimidés par notre présence et pas bien méchants.
Nous sommes là pour deux choses : une initiation à la méditation zen et au Chambara. Nous commençons par zazen. Le dojô est très beau. On nous montre comment nous déplacer et l'étiquette à suivre, puis comment nous placer en zazen, c'est à dire assis pour méditer. La position n'est pas des plus confortable, mais bien que différente de ce que nous faisons en kendô (muksô), je retrouve certains points communs. un gong retentit dans notre dos. C'est parti pour... on ne sait pas. On doit rester concentré sur notre respiration et ne pas bouger d'un poil. Si l'on sent que l'on a du mal à se concentrer, on se penche légèrement en avant et un moine vient vous assener un grand coup sec sur l'épaule gauche avec une sorte de chausse-pied géant !!! Maître Banane vous donnera plus de détails puisque c'est son domaine de prédilection. Pour moi c'était la première fois. Au bout de vingt minutes, nous avons été "libérés". Drôle d'expérience, mais comme pour tout, il est difficile de se faire une opinion sur une aussi courte durée. Il faudrait recommencer l'expérience régulièrement comme le font les pensionnaires du lieu.

Après le réconfort, l'effort ! Après une petite démonstration, nous voici munis d' armes gonflables (comme une chambre à air) et d'un casque et invités à tabasser (du moins essayer) la personne qui se trouve en face de nous. Il y a plusieurs types d'armes : wakizashi (sabre court), katana (sabre long), tontô (poignard), yari (lance), etc. Quant aux règles, il n'y en a pas vraiment comme au kendô, ici tous les coups sont permis ! C'est très défoulant et amusant, je comprend pourquoi cette activité a été choisie par les moines pour ces jeunes.

 

ZEN
Le moine qui nous a pris en charge au Kappa Dojô.

ZEN
L'intérieur du dojô.

ZEN
L'intérieur du dojô.

Chambara
Combat de Chambara.

 

Après des saluts chaleureux, nous prenons la route (en voiture) vers le Qkamura Goshiki, notre ryokan (version XXL) pour une nuit.
Le bâtiment est construit à flanc de colline et nos chambres donnent sur la mer de Seto... c'est tout simplement très beau. Le lieu est fantastique et l'accueil fait par son équipe impressionnant : j'ai l'impression d'être reçu comme un ministre. Du personnel vient nous chercher à la porte de notre voiture et pendant que l'on nous conduit à nos chambres, nos bagages sont pris en charge. J'avais oublié à quel point la notion de service était différente ici ! Après le traditionnel onsen, nous avons eu droit à un buffet gargantuesque ! Des plats en veux-tu, en-voilà, j'ai eu beaucoup de mal à choisir tant il y en avait... du coup, j'ai décidé de goûter un peu à tout ! ^_^

Merci infiniment à Nishimura-san, le directeur du Qkamura Goshiki pour cette belle invitation.

à suivre ou pas...

Qkamura
Notre arrivée au Qkamura Goshiki (prononcer "Kyukamura").

Qkamura
Mon washitsu (pièce japonaise), rien qu'à moi.

Qkamura
Vue depuis ma fenêtre.

Qkamura
Le buffet du restaurant.

Qkamura
Sashimi de katsuo (bonite).

Qkamura
Mon plateau du soir... enfin, le premier des trois ! ^______^

Qkamura
Oyasumi nasaï ! (bonne nuit !).

 



 

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